L’innovation au service d’une forêt Aquitaine renouvelée


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L'innovation au service d'une forêt Aquitaine renouvelée

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/11/2011 PAR Solène MÉRIC

Même meurtrie, la forêt est une richesse que les acteurs régionaux ont bien l’intention de valoriser au mieux. Prenant en compte un contexte économique, environnemental et énergétique en pleine évolution, les acteurs de la recherche et du développement tentent d’intégrer dans l’équation de l’économie forestière régionale de nouveaux concepts jusqu’ici peu développés en Aquitaine : le bois énergie et le service environnemental, autrement dit de nouvelles formes de sylvicultures…

Vers une sylviculture bois energie ?

Du point de vue énergétique,l’énergie renouvelable à la côte, du moins dans les objectifs nationaux et régionaux. Là où la France pose un taux de 23% d’énergie renouvelable en 2020, l’Aquitaine vise quant à elle les 32%, la filière bio masse devant supporter la moitié de cet effort. Or au regard de l’importance de la ressource bois, et de la multiplication des projets industriels (notamment papetiers, chimie verte) d’utilisation de bois énergie, l’Aquitaine a des atouts selon Henry Chaperon, Directeur de la CAFSA Aquitaine. Pourtant deux menaces rodent : les conflits d’usage de la ressource en raison de sa diminution suite aux tempêtes 1999 et 2009, ainsi que celle du prix. En effet, afin de diminuer le risque concurrentiel, les ressources du bois énergie pourraient être prélevées parmi les rémanents d’exploitation, les souches ou les peuplements non viables. Or l’exploitation de ces « gisements », souvent techniquement difficile, supporte un coût d’exploitation élevé. Face à ces barrières l’innovation a donc un rôle important à jouer, souligne les intervenants. D’une part pour concevoir des outils techniques permettant une diminution des coûts de collectes, d’autre part par la création de peuplements dédiés ou semi dédiés venant compléter les volumes provenant des gisements existants. « Trois schémas de plantation se sont d’ailleurs développé depuis quelques années », souligne Etienne Montagne, Ingénieur agronome à la Coopérative Forestière COFOGAR. Que les plantations soient de en pin maritime ou en feuillus à croissance rapide (eucalyptus ou robinier) le principe est d’avoir un rythme de rotation de récolte plus court que les itinéraires classiques (entre trois et dix ans selon le schéma choisi).Selon l’ingénieur les sylviculteurs ont tout intérêt à se lancer dans la démarche de diversification qui leur assurera « des récoltes rapides alliées une possibilité de contractualisation du prix de vente dès la plantation ».Quant aux industriels possédant leur propre chaudière biomasse, « ils auront ainsi une ressource dédiée, homogène et accessible qui sécurisent une partie de leur approvisionnement ».

Les services environnementaux comme nouvelle forme de valorisation
Autre mode de valorisation balbutiante pour la forêt d’Aquitaine : la valorisation des services environnementaux. Dans ce cadre, outrela gestion productive de leur forêt, les propriétaires fonciers s’engagent à assumer un rôle de protection de la biodiversité, de l’eau ou de l’air de ces espaces. Cela dit, si les modalités de rétributions des services environnementaux restent encore à caractériser, un projet du Conseil régional s’inscrit dans cette démarche. En effet, à compter de 2012, un « Fonds Carbone » aura pour objectif d’inciter les sylviculteurs à s’inscrire dans une démarche de stockage du carbone.

Photo: fredpanassac

Solène Méric

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