L’élu socialiste bordelais, Philippe Dorthe, veut « réveiller les consciences »


Philippe Dorthe

L'élu socialiste bordelais, Philippe Dorthe, veut "réveiller les consciences"

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 11/06/2011 PAR Nicolas César

@! Qu’est-ce qui vous a amené à écrire ce livre, qui n’est ni plus ni moins, qu’une interprétation du système capitaliste mondial ?

Philippe Dorthe : Il y a quelque temps, un ami m’a parlé de la synarchie (voir définition plus haut). Cette discussion m’a beaucoup intéressé. Je me demandais justement pourquoi le pouvoir politique était de moins en moins important face au pouvoir économique. J’ai approndi la question avec un professeur émérite à Paris, spécialiste de la synarchie. De ces travaux, de ces réflexions est né mon livre.

@! Quels sont les trois clés du pouvoir qui dirigent le monde, théorie que vous développez dans votre livre ?

P.D : Depuis la fin du XXème siècle, trois grands principes : « développement durable » – « droit d’ingérence » – « principe de précaution » régissent le monde à des fins mercantiles. À la première lecture de ces trois formules « clés », nous pouvons y voir des principes humanistes relevant du bien commun, de la justice et de la protection. Mais au-delà de ce qui se rattache à ces trois concepts, l’important est de bien comprendre ce que « les » pouvoirs en ont fait et comment ils les utilisent. Par exemple, lentement et avec beaucoup d’adresse, le concept de développement durable a remplacé l’idée judéo-chrétienne du bien et du mal. Le maire de Bordeaux, présenté à grands coups d’opérations médiatiques comme le Al Gore français, est tout à fait dans cette logique judéo-chrétienne du bien et du mal. Il est extraordinaire de voir cet homme, avec sa petite maison écocitoyenne, ses quelques ruches et panneaux photovoltaïques, son tardif agenda 21, défendre avec aplomb l’axe de circulation Lucien Faure, antithèse du développement durable avec ses 55.000 véhicules par jour, qui vont faire de cette rue un facteur de dégâts environnementaux considérables : CO2, NO2, gaz à effet de serre divers et variés…

@! : Selon vous, le concept d’ingérence et de développement durable sont également détournés ?

P.D : Envoyer un contingent militaire de la force internationale (ONU) intervenir au cœur de pays meurtris par des dictatures sanglantes, affameuses voire génocidaires, est sans doute nécessaire ou en tout cas acceptable. Mais, lors de la guerre du Golfe, il est apparu que l’on nous a raconté des histoires pour justifier cette guerre en Irak. En réalité, les Etats-Unis voulaient simplement piller leurs puits de pétrole.

Quant au principe de précaution, comment ne pas avoir de doute sur l’utilisation perverse et financière du « principe de précaution » dans l’affaire de la grippe A, appelée au départ, au Mexique, pays le premier touché, « grippe porcine ». La France a commandé 97 millions de doses de vaccin, curieusement achetés 1 Euro de plus par dose que nos voisins anglais et allemands… Mais où sont donc passés ces 97 millions d’euros ?

@! Quel message avez-vous voulu faire passer avec ce livre ?

P.D : Je veux simplement attirer l’attention sur la capacité de cette machine infernale à utiliser tous les moyens pour réguler au profit d’un tout petit nombre d’individus l’ordonnancement planétaires. Cette logique repose sur le concept primitif, défendu par les droites et particulièrement l’extrême droite, en s’appuyant sur les lois naturelles c’est-à-dire, celles de la jungle, où naturellement le fort domine le faible, où il y a les prédateurs et les proies. Le seul outil dont dispose les peuples c’est donc la « Conscience »; c’est pour cela que je terminerai cet article avec la phrase de Jean Jaurès : « Il ne peut y avoir révolution que là où il y a conscience ». En espérant que ce modeste travail apporte une petite pierre à cette « prise de conscience collective », en tout cas c’est le seul but qui m’anime.

                                                                                                                          Nicolas César

Crédit photo : Philippe Dorthe

Philippe Dorthe signera son livre à la « Machine à lire » (13 rue du Parlement Saint Pierre à Bordeaux) le 28 juin à 18h30.
 

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