L’autoroute A65 produit de luxe ?


Aliénor

L'autoroute A65 produit de luxe ?

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 07/11/2012 PAR Olivier Darrioumerle

L’A65 a été inaugurée en décembre 2010. L’autoroute du sud s’offrait aux voitures pleines de skieurs. Pour quatre forfaits achetés, le prix du péage était gratuit. En somme, le bonheur était au bout de la route ! «  Le message était de dire aux Bordelais et aux Charentais : au lieu d’aller dans les Alpes, restez dans votre région, c’est plus facile et plus rapide », nous expliquait Olivier De Guinaumont, président d’A’liénor. Mais l’année suivante, plus de ristourne, 20 euros l’aller, même tarif que le forfait ski.

Pas de cadeau s’ils sont gratuits Les entreprises des stations de ski pyrénéennes ont vu la construction de l’A65 comme une bénédiction. Aliénor a vu les entreprises de ski comme de parfaits partenaires commerciaux. « La clientèle bordelaise est venue nombreuse en 2010, grâce à l’autoroute, en dépit de la mauvaise saison, raconte-t-on côté montagne. Nous avons remboursé près de 140000 euros, le premier hiver, aux usagers de l’autoroute en échange de forfaits. On a sponsorisé A’liénor ! Aujourd’hui, plus rien…» Pourquoi A’liénor, qui ne participait qu’au financement de la campagne de pub, n’est plus entré en contact avec les comités départementaux de tourisme des Pyrénées-atlantiques et des Hautes-Pyrénées ?

Les stations de ski s’interrogent encore tandis qu’Aliénor, « ouvert aux propositions », ne semble pas pressé d’attirer davantage de skieurs dans les Pyrénées avant d’entamer des négociations commerciales. « Les retombées économiques sont importantes pour les entreprises des stations de ski. Et même après la période de sport d’hiver, il y a la randonnée » , lance le président d’A’liénor qui considère que l’autoroute a été pensée pour le développement économique, notamment des stations de ski. Pour Olivier de Guinaumont c’est l’autoroute A65 qui aide les stations de ski à recueillir une clientèle qui peut faire le choix des Alpes plutôt que les Pyrénées, et qui fournit aux skieurs un gain de temps et de confort incomparable, le reste peut se négocier. 

Pourtant la fréquentation de l’autoroute durant l’année 2011, première année complète pour le concessionnaire, n’a été que de 5332 véhicules par jour en moyenne. Des chiffres bien inférieurs aux prévisions de l’enquête publique de 2006 qui en prévoyaient 7660. Mais Olivier de Guinaumont n’est pas inquiet. Au même titre que lui, Bernard Uthurry, vice-président de la Région en charge des transports, reste confiant dans l’avenir de l’autoroute, même s’il aurait apprécié que le concessionnaire fasse un effort en faveur des usagers  : « Il me semble que le constat n’est pas aussi calamiteux que les chiffres le disent. Les premiers automobilistes sur la Bayonne-Toulouse ont aussi pris une autoroute déserte. Il y a surtout le problème du coût qui se mêle à la crise. C’est pourquoi une politique incitative aurait été la bienvenue… » 

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