newsletter
Devenir annonceur
1 min
PUBLIÉ LE 12/09/2014 PAR Nicolas CésarEn Aquitaine, 200 000 personnes ne maîtrisent pas les compétences de base nécessaires en lecture, écriture et calcul pour être autonomes dans des situations simples de leur vie quotidienne : écrire un message, lire le carnet scolaire de leurs enfants, comprendre une notice de médicament, une consigne de travail ou de sécurité, utiliser un distributeur automatique de billets, lire un plan, faire un calcul, etc. Ce phénomène touche peu les jeunes. Pour lutter contre dès la petite enfance, le numérique peut être un outil, afin d’aider à se familiariser avec l’écriture et la lecture. Au niveau national, 50% des illettrés ont plus de 45 ans (4% pour les jeunes). Dans la région, certains bassins de population sont plus concernés : le Médoc et le Blayais, notamment. Les adultes illettrés ont en commun de cacher leurs difficultés, de ne pas oser dire qu’elles ne savent pas lire ou écrire alors qu’elles ont été scolarisées.
Un tabou à briser dans l’entrepriseEt pourtant, « il est possible de réapprendre quel que soit son âge ou de consolider des acquis, même s’ils sont faibles, que l’on soit dans l’emploi ou à la recherche d’un emploi », fait remarquer Florence Abadie, chargée de mission en Aquitaine de la lutte contre l’illettrisme. Le sujet reste tabou aujourd’hui. Or, pour les salariés concernés, l’illettrisme devient de plus en plus difficile à cacher, compte tenu des nombreuses procédures qualité dans l’industrie, où l’écrit est très présent. « C’est pourquoi, nous essayons de sensibiliser au maximum les employeurs et les ressources humaines », indique Florence Abadie. Derrière, c’est un enjeu aussi pour lutter contre le chômage, mais aussi contre les inégalités territoriales. Car, les zones rurales sont plus touchées par l’illettrisme.
