L’agro-machinisme toujours en manque de main-d’œuvre !


Damien C

L'agro-machinisme toujours en manque de main-d’œuvre !

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 06/06/2019 PAR Damien Carrère

Dépoussiérer l’agro-machinisme! Tel est le mot d’ordre de ce 2ème colloque « agro-machinisme » organisé par le Cluster machinisme, la Chambre régionale de l’agriculture, la Région et les lycées agricoles, le 6 juin. Pourtant inscrites dans la modernité avec les nouvelles technologies, les filières agricoles et forestières subissent un manque de vocation certain chez les jeunes. « Ce manque de vocation résulte sans doute d’un manque d’information et de connaissance chez les jeunes » précise Philippe Abram, directeur de l’agence K2 Communication. Constitué de formateurs, prescripteurs d’emplois et élèves du monde agricole, le public a pu profiter d’une série de trois témoignages relatant le vécu d’apprentis et de leur maitre d’apprentissage. Chacun a dépeint la pénurie de candidats constatée au sein de la branche.

De son côté, Guillaume Gibier, directeur général d’Agri33, distributeur de matériel agricole, témoigne d’un « recrutement pas simple », dû à la spécialisation des métiers. En effet, « aujourd’hui nous recherchons des compétences pointues – maintenance des matériaux agricoles, conduite d’engins…- ce que les jeunes ne possèdent pas forcément. » Du coup, pour répondre à ces besoins, l’apprentissage a été mis en avant par le biais des jeunes eux-mêmes. Pierre Sartron, apprenti chez Bortolussi, exploitation viticole, raconte que « les avantages de l’apprentissage permettent d’être directement sur le terrain. Une véritable mise en pratique de nos cours ». Aussi, il représente un « bagage professionnel supplémentaire ». Dans un métier pluri-individuel, « la pratique nourrit la motivation et l’enrichissement des jeunes », ajoute Serge Chiappa, polyculteur et maitre d’apprentissage de Kekouta Dembele, jeune apprenti malien.

« Inviter les gens à connaitre le secteur »

Tout comme Philippe Abram, Emmanuel Catherineau, directeur du centre de formation forestière de Bazas, estime qu’ « Un manque de connaissance du public serait une des raisons de cette pénurie de recrutement ». Un problème lié également à une absence de communication autour du métier. Ce dernier pointe « une mauvaise image auprès du public » de la filière forestière perçut comme « une image de déforestateur, argumentée par des documentaires à charge des médias » qui peine à motiver les jeunes générations. A travers une vision restreinte et déformée, le public n’a pas une vision réaliste de la profession.

Pourtant, le 1er secteur d’emploi de la Région se modernise de plus en plus grâce aux nouvelles technologies. Malgré un manque de personnel, la filière agro-machiniste incite à « positiver ». En effet, les acteurs de la filière y croient encore et veulent coûte que coûte donner envie aux générations futures. En partenariat avec de nombreuses entreprises, les établissements de formation agricole tentent d’améliorer leur relationnel pour trouver des jeunes en adéquation avec le projet. Une modernisation des outils de formation (simulateur, forum, pratique…), un nouveau réseau (REANA) et un accompagnement général des établissements et jeunes aident et travaillent de concert à la valorisation des projets de la filière. Dominique Graciet, président de la Chambre régionale de l’agriculture et du Salon appelle à une « entraide entre partenaires, formateurs et toutes générations » pour « avancer ensemble ». Présents dans la salle, les jeunes de la MFR de Vihiers ont défini cette intervention comme très « intéressante » et « essentielle pour le futur de leurs filières ». Ces passionnés d’agro-machinisme sont « prêts à honorer et à augmenter la visibilité de leurs filières ». A la suite de ce colloque, dans une ambiance conviviale, les plus curieux sont allés réaliser leur baptême d’agro-machine, puis une remise de prix d’Agri-cap Conduite, école de formation à l’agro-machinisme, est venue mettre à l’honneur ces diplômés.

Malgré des emplois à la pelle, le secteur de l'agro-machinisme rencontre toujours des difficultés pour trouver des jeunes en formation.

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