Karim, jeune homosexuel marocain, toujours en attente de régularisation


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Karim, jeune homosexuel marocain, toujours en attente de régularisation

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 27/01/2011 PAR Nicolas César

Récemment interrogé par une journaliste de « 20 Minutes » sur la situation de Karim, jeune homosexuel marocain, menacé d’extradition, le préfet de Gironde a répondu que « l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) a vérifié ce risque et que cette peine n’est plus en application et ne fait l’objet d’aucune poursuite ». Des déclarations qui ont hérissé Noël Mamère et sa suppléante à l’Assemblée nationale, la socialiste Naïma Charaï. « Comment oser affirmer qu’un jeune homosexuel ne court aucun danger au Maroc aujourd’hui ? C’est nier la rigueur morale réaffirmée par le gouvernement marocain en 2009, qui prétend clairement empêcher et combattre des dérives comportementales telles que l’homosexualité ! », s’insurgent-ils dans un communiqué. « Nous, nous refusons de fermer les yeux sur la réalité et c’est pourquoi nous sommes très soucieux du sort du jeune Karim s’il est reconduit dans son pays d’origine. C’est à ce titre que nous avons choisi de défendre son dossier auprès de la Préfecture de Gironde, et c’est à ce titre que nous ne pouvons aujourd’hui nous satisfaire de la réponse qui a été faite par le Préfet », expliquent les élus. Aujourd’hui, l’heure est à l’inquiétude. Karim serait actuellement très affecté par cette situation.

La justice, dernier espoir ?
« En tant qu’élus d’une République qui s’est toujours prévalue de protéger et respecter les Droits de l’Homme, nous ne pouvons accepter le sort de Karim: son homosexualité représente indiscutablement un risque pour sa sécurité au Maroc et un pays comme le nôtre, dans lequel sont combattues les discriminations à caractère sexuel, ne peut cautionner les pratiques marocaines en renvoyant Karim là-bas », écrivent-ils. Par conséquent, Noël Mamère et Naïma Charaï exigent l’annulation de l’arrêté de reconduite à la frontière à l’encontre de Karim, et le réexamen de son dossier en vue d’une régularisation, seule garante de sa sécurité. A ce jour, il ne leur a donné aucune réponse. « J’espère que le préfet reviendra sur sa position », souligne Naïma Charaï. Si tel n’est pas le cas, il ne restera plus qu’un espoir, la justice. Le 28 décembre le tribunal administratif de Bordeaux a rejeté un recours de Karim. Dans les jours à venir, son avocat, Me Uldrif Astié, va faire appel de cette décision, dans l’espoir d’une issue favorable. Le préfet précise qu’à ce jour, il n’a pas été porté à sa connaissance que l’intéressé avait fait appel de cette décision devant la Cour administrative d’appel. « Cette possibilité lui reste offerte, et si l’appel est formé dans les délais, il ne sera pas éloigné dans l’attente de la décision de cette juridiction. L’intéressé pourrait également engager une procédure de demande d’asile. Dans cette hypothèse, la transmission de son dossier sera faite pour être traitée d’urgence et aucune mesure d’éloignement ne sera engagée dans l’attente de sa décision », précise Dominique Schmitt.

                                                                                                                       Nicolas César

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