Jean-Marie Cavada : « Il faut que les citoyens se mêlent de la construction européenne pour la sauver »


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Jean-Marie Cavada : "Il faut que les citoyens se mêlent de la construction européenne pour la sauver"

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/05/2012 PAR Nicolas César

« Je ne fais pas partie de ceux qui laisseront le cadavre de l’Europe passer », lâche Jean-Marie Cavada, président du Mouvement Européen-France. Le président de l’intergroupe médias du Parlement européen regrette amèrement que la question européenne n’ait pas été traitée lors de la campagne présidentielle en France. Pour lui, c’est dramatique, car « l’Europe est à un carrefour de son histoire ». L’euro est réellement menacé. A ses côtés, Jean-Pierre Stroobants, correspondant du prestigieux quotidien « Le Monde » à Bruxelles acquiesce. « Même dans un journal pro-européen comme le nôtre, nous consacrons moins de place à l’Europe. En quelques années, le nombre de journalistes à la rédaction travaillant sur ces sujets est passé de 5 à 2 », constate-t-il. « Et, la crise de la presse écrite empire la situation. Car, un sujet sur l’Europe est perçu comme quelque chose d’emmerdant, qui n’est pas concret. Convaincre nos interlocuteurs est parfois difficile », regrette Jean-Pierre Stroobants. Surtout, « qu’il y a une forte montée du sentiment anti-européen dan le Nord de l’Europe », ajoute le journaliste, qui vit à Bruxelles. Même constat au sein du quotidien régional, Sud Ouest, confirme Jean-Bernard Gilles, journaliste au service économique. « ça s’effiloche au fil du temps. Entre un fait divers et un sujet sur l’Europe, je sais lequel sera mis en avant ».  

« Si l’Europe se défait, les pays vont en subir les conséquences économiques »
« Je n’ai jamais eu autant de collègues me demandant d’expliquer les institutions européennes que ces derniers mois », tente de positiver Andreas Ross, journaliste au service politique étrangère du « Frankfturter Allgemeine Zeitung ». « Chez nous, on continue de parler de l’Europe ». « La personnalité de ceux qui parlent de la chose européenne est importante aussi. Il faut qu’ils sachent rendre ces sujets accessibles et nous exposer leurs visions », suggère Marie-Christiane Courtioux, présidente du Club de la presse de Bordeaux. « Le problème, c’est qu’à la commission européenne, les responsables sont à la recherche de leurs projets », estime Jean-Pierre Stroobants. « Si l’Europe se défait, les pays vont en subir les conséquences économiques », assène Jean-Marie Cavada. « La construction européenne n’avancera pas si l’opinion publique ne montre pas que c’est ce qu’elle souhaite », enchaîne-t-il. Aujourd’hui, il devient urgent de sauver l’Europe pour notre avenir, qui se joue maintenant. Tel était le message, que l’on n’entend pas assez souvent, qu’a tenté de faire passer Jean-Marie Cavada, devant une assistance, qui a montré un vif intérêt pour le sujet. Il y a donc encore de l’espoir d’intéresser les Français en parlant d’Europe.

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