Premier défi avant d’entrer dans le futur : la file d’attente. Comme toute nouvelle attraction, le pavillon « Les animaux du Futur » est victime de son succès. Et puis, on franchit l’entrée, sous l’œil menaçant d’un dinosaure prêt à sortir de sa coquille. « Regarde papa, c’est un méchant dinosaure. Si, ça se voit à son œil, regarde, il est méchant ». La mascotte de l’attraction, Caracou, une autruche version Jurassic Park, vient à point nommé. De quoi tranquilliser le jeune visiteur et assurer la promotion du nouveau pavillon. En voiture tout le monde ! Par train de trois véhicules d’expédition, et un départ toutes les 45 secondes, les visiteurs-explorateurs seront bientôt très nombreux à visiter ce que le Futuroscope présente comme « une révolution dans le domaine des loisirs ».
La réalité augmentée pour du 3D
A bord du véhicule, un guide intervient pour vous initier au monde virtuel : « Faites comme moi, c’est simple. Le bracelet-capteur se place autour du poignet, le cordon le long du bras », il exécute les mouvements, « une fois le dispositif en place, prenez les jumelles de réalité augmentée, placez-les devant vos yeux … et bon voyage ! ».
C’est d’abord le trou noir. Jamy Gourmaud, l’animateur de l’émission C’est pas sorcier sur France 3, vient nous accueillir, par écran interposé. Il nous présente le « pod », une créature futuriste, qui vient tout juste d’apparaître dans le creux de la main équipé du bracelet-capteur.
Première destination : la planète Terre dans 5 millions d’années. Au beau milieu d’une savane aride et froide, composée de dolomites, le visiteur croise des animaux virtuels en 3D. Selon les chercheurs de la société britannique « The Future is Wild Ltd », dirigée par John Adams, la terre devrait être habitée par des caracoureurs, des cuirassons et des baboukaris. L’expérience est interactive puisque le visiteur peut nourrir les animaux avec des fruits qui apparaissent dans sa main équipée du capteur. Dans 100 millions d’années, les visiteurs pénètrent dans une grotte au fond marécageux. Là, un bébé tortunosaure cherche à les apprivoiser pendant qu’un oiseau crache-feu éclot toujours dans le creux de la main.
Le cap des 200 millions d’années est franchi, dans les fonds marins et la jungle tropicale, d’autres espèces du futur se donnent à voir. Parmi eux, une pieuvre-singe ou encore un suceur-sauteur, descendant de l’escargot actuel. Le reste mérite la surprise.
5 petites minutes de visite
L’expérience interactive est finie. La visite virtuel n’a duré que cinq petites minutes. On a tout juste eu le temps de faire connaissance avec les potentiels animaux du futur. Tout juste eu le temps de voir que ces animaux virtuels ressemblent étrangement aux bêtes de Jurassic Parc.
La visite de l’attraction se prolonge par l’exploration d’un « post-show » où les animaux du futur côtoient ceux d’aujourd’hui et d’hier. Conçu sous la direction de Christiane Denys, professeur de zoologie au Muséum national d’histoire naturelle, et animé par Jamy Gourmaud, ce parcours apporte un nouvel éclairage sur l’évolution des espèces et les liens entre passé et futur.