Guillaume Gatard : « Ma viande reflète mon terroir »


Distinguer les initiatives qui améliorent la durabilité de l’agriculture dans la région, voilà l’objectif de la Fondation pour une Agriculture Durable en Nouvelle-Aquitaine. Guillaume Gatard, éleveur en Deux-Sèvres, fait partie des lauréats 2022.

Guillaume Gatard au centre explique à l'assemblée la façon dont il travailleCamille Juanicotena | Aqui

Guillaume Gatard, au micro, explique brièvement la façon dont il gère son exploitation dans les Deux-Sèvres.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 19/05/2023 PAR Camille Juanicotena

Dégager de la rentabilité, préserver notre capital sol, prêter attention à notre environnement de travail. Ces objectifs ont amené Guillaume Gatard, producteur de viande à Boismé (Deux-Sèvres) à déposer sa candidature en décembre dernier. « C’est un peu par hasard que j’ai découvert la Fondation » se souvient-il. L’éleveur a à cœur de montrer l’évolution de sa ferme familiale. Une viande qui a du goût, peu importe sa race. « Je me suis intéressé aux Jersiais, une race laitière très rarement utilisée pour sa viande » développe-t-il.

J’achète seulement le carburant pour mes tracteurs

Labellisé bio en 2022, Guillaume Gatard va plus loin. « Je n’achète rien, pas de maïs, pas d’engrais, seulement du carburant pour les tracteurs ». 100% autonome, l’éleveur s’inscrit parfaitement dans la démarche de la fondation et prouve qu’il est possible d’avoir une agriculture durable.

Ce producteur de viande deux-sévrien, figure au milieu de 19 autres exploitants ayant eux, aussi, répondu à l’appel d’offre de la Fondation pour une Agriculture Durable en Nouvelle-Aquitaine (FADuNA). Parmi ces 20 dossiers, seuls 5 ont été distingués. Ceux de Cécile Bonneau, David Blot, Philippe Pierron, Christophe Godet et lui-même. La FADuNA leur offre un chèque de 1500€ afin de poursuivre leurs efforts tant sur la dimension  environnementale et économique de leur exploitation que sur l’aspect social.  « Avec cet argent, nous allons continuer à améliorer l’impact carbone de notre ferme. A terme, nous voulons produire autant en devenant neutre » projette Guillame Gatard.

Des exploitants mais pas que…

Sur la mise en oeuvre pratique, « j’ai dû remplir un rapide formulaire. Plus tard, les experts sont venus visiter la ferme et vérifier les dossiers de comptabilités » raconte Guillaume Gatard. Aucun cahier des charges n’est à respecter. C’est à chacun de mettre en avant son projet d’agriculture durable. Le comité exécutif de la Fondation s’est chargé d’attribuer les prix aux meilleurs.

Nicolas Malet, thésard lauréat, Francis Massé, président de la Fondation, Louis Blois, thésard lauréat, Christophe Godet, exploitant lauréat, Guillaume Gatard, exploitant lauréat, Philippe Pierron, exploitant lauréat et Bruno Millet, fondateur de FADuNA

Sous l’égide de la Fondation de France, la FADuNA ne s’arrête pas seulement aux exploitants. Deux autres actions principales s’ajoutent. « Des chèques de 2 500€ sont reversés en faveur des élèves doctorants ayant réalisé des thèses dont les résultats peuvent avoir des impacts positifs sur la durabilité de l’agriculture en région »,  explique Bruno Millet, fondateur. Ici 4 candidats pour 3 lauréats. Une startup sera également récompensée à hauteur de 5 000€ en juin prochain.

Plus de 100 agriculteurs distingués

Depuis sa création, « une centaine d’agriculteurs et agricultrices, ont été récompensés » souligne Francis Massé, président de la fondation. Une fierté pour ses membres qui tentent de déstigmatiser l’agriculture, « les agriculteurs font des choses intéressantes, qui vont dans le bon sens » ajoute Bruno Millet.

Les lauréats ont été annoncés ce mercredi après-midi au Salon de l’Agriculture de Bordeaux. La remise des prix, elle, se fera sur les terres chez Christophe Godet, dans les Deux-Sèvres. « L’appel à candidature pour 2023 est désormais lancé. Agriculteurs et étudiants ont jusqu’au 31 décembre pour déposer leurs candidatures » achève Bruno Millet.

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