Dans le calendrier de cette rentrée nationale, entre communication et politique, le rendez vous dit du Grenelle de l’Environnement n’intéresse pas que la famille écologiste et les chantres du développement durable. Il est également très attendu par les agriculteurs, et spécialement en Aquitaine où les productions de qualité tiennent le haut du pavé, et où les professionnels sont jaloux d’être une région phare pour ces filières. Si le débat sur les OGM a d’ailleurs pris autant de place, ces derniers mois, et en particulier à l’initiative des producteurs « bio », c’est parce que chacun est soucieux de ne pas compromettre l’image de productions qui bénéficient, le plus souvent, à travers les AOC, les labels, les Indications Géographiques Protégées, de la confiance du consommateur. »Nous sommes en attente des résultats du Grenelle de l’environnement, et la position de l’INAO, l’institut National des appellations d’origine, sera connue dans les prochains jours; dans notre région la plupart des groupements qui produisent sous signe de qualité ont fait des recommandations pour ne pas utiliser les OGM » remarque Dominique Graciet » qui ajoute: » nous avons une antériorité de cinq-six ans pour le maïs traçé non 0GM »
Cetta année dans le Grand sud Ouest, en Midi-Pyrénées et Aquitaine 20.000 hectares de maîs 0GM auront été cultivés, mais il faut noter qu’en Aquitaine mëme 4500 hectares l’auront été sur ce total. « Par rapport aux essais qui avaient été faits, les règles ont été doublées remarque encore M.Graciet, et un champ OGM doit détourer 50 sillons; nous sommes relativement sereins ». Les responsables régionaux s’efforçent de l’être, et il est vrai que, pour l’instant, la production régionale de maîs OGM est à priori destinée à l’Espagne note le président de la Chambre régionale. Cela dit, l’attente est grande d’une clarification politique qui n’a que trop tardé à venir. Attendons-donc; mais s’il est un domaine de réelle satisfaction c’est bien celui de la hausse des prix. Seul regret: celle-ci consécutive à la forte demande du sud-est asiatique a été brutale, ce qui ne permet pas aux agriculteurs, spécialement dans les productions animales ou légumières, d’avoir pu suffisamment les anticiper. Mais après bien des années de vaches maigres, cette hausse des prix est bienvenue; elle redonne de l’espoir à une profession qui s’estime toujours trop décriée. Exemple: la production laitière que l’Aquitaine ne parvient pas à utiliser à plein puisqu’elle est inférieure de 10 % aux possibilités offertes par les quotas. Il va donc falloir réinstaller des jeunes. Mais il va falloir du temps et beaucoup de volonté pour y parvenir. Cela semble être le cas.
Crédit photo : Fab1enne
J.A