« Ce qui se fait aujourd’hui Impulse une dynamique »
Structurée sur la filière coton et maillant tout le territoire béninois, l’UCP de Zogbodomé compte aujourd’hui 6 filières, dont l’élevage de volailles locales, le soja, le maïs ou encore l’ananas. A partir de rencontres et de discussions entre l’Afdi Gironde et l’exploitation de Zogbodomé, un programme ambitieuxa pu être élaboré pour développer cette organisation. Il s’articule autourde 3 axes, l’appui aux femmes transformatrices de soja, la mise en place d’une démarche collective de production et de commercialisation de volaille de qualité et la production de semence maïs. « Il est important pour Zogbodomé de s’accrocher à un terroir et d’améliorer les conditions de travail et de production, notamment celles des femmes, pour faire reconnaitre nos produits et mettre en place une exploitation bio de qualité » détaille le président Guezodjé qui souligne l’importance de la collaboration avec l’Afdi. « On a besoin de ce partenariat, mais nous ne sommes pas dans l’attente permanente, nous agissons et avons des projets pour améliorer la traçabilité de notre production, pour élever une nouvelle race de poulet en faisant des croisements ou encore pour isoler et préserver la biodiversité locale. On ne mesure pas tout de suite la grandeur de cette aide et de notre démarche commune, mais ce qui se fait aujourd’hui impulse une dynamique qui se verra dans 5, 10 ou 15 ans » affirme-t-il plein d’espoir.
« Assumer notre responsabilité d’agriculteurs »
Grâce au travail de l’Afdi et à l’engagement de partenaires agricoles autour d’une logique commune de développement des exploitations du Sud, ils sont nombreux, à l’image de Lionel Guezodjé, à avoir bénéficié d’une aide pour mener à bien leurs projets, mais surtout à se battre, malgré les conditions difficiles et le manque de moyens, pour maintenir une production de qualité, respectant les ressources locales. « Nous devons continuer d’assumer notre responsabilité et notre noble fonction d’agriculteur » annonce Lionel Guezodjé avant de conclure « Nous n’avons pas d’exploitations industrielles au Bénin, mais depuis que j’ai l’âge de raison nous n’avons jamais connu la faim et ce grâce aux petites exploitations agricoles. Il faut donc prendre du recul sur nos possibilités à tous et les répartir pour mieux nourrir le monde ».
Un discours qui s’inscrit à merveille dans le prolongement du combat de l’Afdi en faveur de la structuration et l’alliance des organisations professionnelles du Nord et du Sud, pour des politiques agricoles équilibrées en faveur des agricultures familiales. Un mode de fonctionnement qui apparait de plus en plus nécessaire pour le développement économique, l’équilibre social et la sécurité alimentaire de tous.
Plus d’informations sur les actions de l’Afdi sur le site : http://www.afdi-opa.org/fr
Crédits Photo : Aqui.fr
Aymeric Bourlot