Gironde: Une nouvelle instance pour « une impulsion forte » contre le racisme


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Gironde: Une nouvelle instance pour "une impulsion forte" contre le racisme

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 26/01/2016 PAR Solène MÉRIC

Gilles Clavreul l’admet volontiers, « concernant les infractions racistes ou antisémites, la Gironde, grâce à une cohésion sociale propre à ce territoire, est probablement dans une situation plus rassurante que d’autres.(…) Mais, au-delà des faits racistes ou antisémites, relativement peu nombreux, il faut aussi prendre en compte le ressenti : un climat de défiance, la multiplication des incivilités, les mauvais regards… Tout cela est le poison lent probablement le plus corrosif pour le lien social ». Un poison lent qui «banalise les messages de haine, et se traduit par la propagation des idéologies identitaires », de la montée de l’extrême droite, au développement d’un « islamisme identitaire » que le tout récent CORA a justement vocation à contrecarrer. Il a pour vocation via des actions de terrain, de permettre la mise en oeuvre du plan national dôté d’un budget de 100 M€ pour 3 ans.

Il s’agit tout d’abord de mobiliser non seulement les institutions, via le CORA, mais aussi plus largement la société civile. « Il faut éveiller, le désir de chacun de de se battre contre ce …. là », invective Gilles Clavreul. Autre action portée par le plan, et détaillés par le délégué interministériel, « sanctionner sans faille les actes racistes et antisémites et faire connaître la sanction, la rendre plus visible. Qui connaît la peine encourue pour avoir mis une tête de cochon ou de sanglier devant une mosquée… ? » Autres axes d’action à renforcer, la lutte contre la haine sur internet, et enfin un certain nombre d’action de fonds en matière d’éducation, de transmission des valeurs ou encore d’éducation à la citoyenneté.

Mobiliser toutes les énergiesEn matière d’éducation, ce plan s’inscrit « en symbiose », avec une autre action gouvernementale de février 2015 « la grande mobilisation de l’Ecole pour les valeurs de la République » imaginée suite aux attentats de janvier 2015, et invite les acteurs de l’école à se remobiliser autour d’initiatives porteuses de valeurs citoyennes afin « d’arrimer les jeunes à l’histoire nationale, dans ses heures glorieuses et sombres ». Il s’agit ici notamment d’encourager les visites de sites mémoriels locaux, l’invitation d’associations dans les classes, ou encore de susciter la réflexion des élèves via des médias artistiques et culturels . « Pour autant, insiste le délégué auprès du premier ministre, l’éducation ne passe pas que par l’école, il y a les parents, l’éducation populaire, le sport, la culture… Autant de lieux à investir ».
Dans ce but, le tout jeune Comité opérationnel contre le racisme et l’antisémitisme, se verra complété, courant mars, précise le Préfet Pierre Dartout, par «un comité stratégique élargi à tous les partenaires associatifs liés aux questions de laïcité, droits de l’homme, lutte contre le racisme… ainsi qu’aux partenaires du monde religieux». Une manière de mobiliser toutes les énergies et obtenir ainsi une impulsion plus forte sur le terrain.

Après cette première réunion avec les partenaires institutionnels, Gilles Clavreul a terminé sa journée girondine au collège Montaigne à Lormont pour rencontrer la communauté éducative et échanger avec des élèves sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.

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