Gironde: première conférence départementale sur l’élevage : quand la sécheresse révèle la fragilité et amène à l’anticipation


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Gironde: première conférence départementale sur l'élevage : quand la sécheresse révèle la fragilité et amène à l'anticipation

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 06/12/2011 PAR Solène MÉRIC

Rappelant que le Conseil général est ici en dehors de ses compétences obligatoires, Jean-Luc Gleyze, Vice-président du Conseil Général de la Gironde en charge de l’aménagement économique solidaire, insiste, dans la droite ligne de son Président Philippe Madrelle, sur la volonté des élus d’accompagner les éleveurs face aux difficultés qu’ils rencontrent. « Il n’y a pas de pays sans paysans, et il n’y a pas de Gironde sans éleveurs » indique-t-il pour souligner l’importance de la filière tant en terme d’emploi, d’économie et de signe de qualité, qu’en terme de terme de maillage de territoire et de protection des zones humides.Autant d’argument structurels pour insister sur la légitimité du Conseil général à agir auprès de cette filière qui représente tout de même 5% du total des productions girondines, et sur laquelle la sécheresse 2011 a pesé lourd.

La sécheresse, le révélateur de la fragilité de la filière
Selon les chiffres de la Chambre d’agriculture de Gironde, les élevages en pur herbe ont subi 50% de pertes, les systèmes en herbe et maïs non irrigué ont subi 40% de pertes, et les systèmes mixtesherbe-maïs irrigué affichent quant à eux 25% de pertes. Soit au total un déficit fourrager équivalent 9 millions d’euros de perte sur l’ensemble de la Gironde. Un bilan alarmant, signe de la fragilité d’une grande partie de la filière face aux aléas de la météo, que cette année 2011 aura eu le « mérite », s’il faut en trouver un, de révéler. Plutôt que de subir une nouvelle fois ce genre d’épisode, le mieux est désormais de s’y préparer d’autant que selon l’intervention du climatologue Jean-François Berthoumieu, la profession n’est pas à l’abri qu’un tel épisode se renouvelle et ce, de plus en plus fréquemment. La raison : « de précipitations de même niveau mais de plus en plus irrégulières, cumulées à des températures en hausse ». Face à ce constat, deux axes principaux d’intervention sont avancés.

Des axes de prévention : la plante, l’eau… et le foncier?
L’un vise à atteindre une plus grande autonomie fourragère, par la constitution d’un plus grand stock fourrager de réserve ou la culture de plantes plus résistantes à la sécheresse (le sorgho notamment). La seconde piste mise en avant souligne la nécessité d’anticiper les sécheresses par une meilleure préservation et valorisation des ressources en eau. Là aussi plusieurs solutions ont été évoquées telles que l’amélioration des performances des réseaux d’irrigation existants « souvent sous-utilisés » a-t-on entendu, l’amélioration des systèmes d’irrigation, « notamment par la recherche de fuite ou l’installation de matériel hydro-économe », ou encore une fois, l’utilisation d’espèces moins gourmandes en eau.
Autant de pistes sur lesquelles la politique départementale s’engage à des améliorations.Mais, pour les éleveurs une troisième voie devrait également être cherchée du côté du foncier. En effet, les déprises de plus en plus nombreuses amènent certains d’entre eux à demander « des solutions d’assouplissement des conditions du fermage ». Leur idée : pouvoir utiliser ces terrains en friches comme terres fourragères sans pour autant « pénaliser ni le propriétaire, ni le fermier »…

Photo: Aqui.fr

Solène Méric

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