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PUBLIÉ LE 22/11/2016 PAR Claude-Hélène YvardEn Gironde, 3 700 enfants sont sous la protection directe du président du Département de la Gironde, Jean-Luc Gleyze. Ils ont été confiés à des professionnels de la protection de l’enfance, notamment 800 assistants familiaux associés à 500 travailleurs sociaux, une vingtaine de maisons d’enfants, et le centre départemental de l’enfance et de la famille à Eysines, sur décision du juge des enfants. Le conseil départemental qui consacre cette année, 190 millions d’euros à la protection de l’enfance, a instauré depuis le printemps de nouveaux dispositifs pour mieux accompagner les mineurs placés et leurs familles. La collectivité, qui organise pendant deux jours (lundi et mardi) au centre des congrès de Bordeaux les premiers états généraux de la protection de l’ enfance, auxquels participent un millier de professionnels, mène une politique plutôt volontariste.
Premier acte, Jean-Luc Gleyze, le président du Conseil départemental, a souhaité qu’une vice-présidence soit dédiée à la protection de l’enfance. Il l’a confiée à Emmanuelle Ajon. Sur le terrain, cela traduit par la mise en place d’un nouveau schéma départemental de protection de l’enfance. Présente hier après midi, à ses premiers états généraux, Laurence Rossignol, ministre de la famille, de l’enfance et du droit des femmes, est venue se rendre compte de comment de comment était vécu localement ce nouveau cadre législatif. La loi du 14 mars 2016 invite les acteurs de protection de l’enfance à élaborer de nouveaux modes de prise en charge des enfants, placés sous protection administrative ou judiciaire. « C’est notamment la démarche de concertation et la démarche pluridisciplinaire qui doit primer dans la mise en oeuvre des politiques, a insisté la ministre.
Plusieurs innovationsEn matière de protection de l’enfance, le Département de la Gironde mène plusieurs innovations. » Les besoins et les attentes des enfants évoluent et les solutions apportées doivent s’y adapter. C’est la raison pour laquelle, la pluralité des offres d’accueil des offres d’accueil est une nécessité. Nous devons rechercher pour eux la stabilité, la sécurité, en fonction de l’âge, des événements de vie, des familles, des projets. C’est pourquoi, nous avons fait le choix en Gironde de la diversité des modes d’accueil et d’accompagnement », poursuit Jean-Luc Gleyze. Pour un meilleur accompagnement et un meilleur repérage des enfants en situation de danger, ou en situation préoccupante, le président du Conseil départemental évoque la création d »une plate-forme départementale réunissant des représentants de l’éducation nationale (enseignants, infirmiers), de médecins, des travailleurs sociaux. Autre sujet abordé au cours de ces états généraux, la prise en charge des jeunes majeurs. Aujourd’hui, la loi du 14 mars 2016 permet à tout mineur atteignant sa majorité en cours d’année scolaire de la terminer. La Gironde ne souhaite pas reculer l’âge de la prise en charge de l’accueil jusqu’à 21 ans ou au delà, comme d’autres collectivités ont fait ce choix. « Mais nous concentrerons aussi nos efforts sur l’accompagnement de ces jeunes majeurs à la sortie du dispositif d’accueil, nous souhaitons notamment développer des partenariats et des synergies avec le monde associatif et économique. Notre objectif est d’impliquer ces acteurs pour favoriser leur insertion professionnelle, » précise Emmanuelle Ajon.
