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PUBLIÉ LE 16/03/2013 PAR Nicolas CésarLes chiffres en disent long sur ce pont, qui est le plus grand pont levant d’Europe, imaginé par l’ingénieur Michel Virlogeux, concepteur du pont de Normandie ou du viaduc de Millau. La travée centrale mobile de ce pont de 443 mètres, longue de 117 mètres, culmine à 55 mètres en position haute. Il aura fallu 3 ans de travaux pour réaliser cet ouvrage. Lors de son discours, François Hollande a insisté sur la « métamorphose » de Bordeaux. « Ce pont apportera de profonds changements dans la vie de l’agglomération bordelaise et contribuera à l’attractivité de la cité portuaire qui profite d’un marché en plein essor, celui des croisières », a-t-il déclaré. Ce pont est censé améliorer entre les deux rives de Bordeaux.
L’Etat continuera à participer au financement de la mise à 2X3 voies de la rocade bordelaise
A ce titre, François Hollande a évoqué un autre ouvrage : la rocade. « Une nécessité locale, une priorité nationale ». Chaque jour, les 45 kilomètres de rocade supportent un trafic considérable: entre 80 000 et 150 000 véhicules. Le président de la République a promis que « l’Etat continuera à prendre sa part au financement des travaux d’élargissement de la rocade ». Il se pourrait que l’Etat rallonge la concession de certaines autoroutes aux groupes tels que Vinci, en échangent de quoi, ces derniers financeraient en partie les travaux de la rocade. Une décision devrait être prise cet été. Il a aussi assuré que l’Etat aura à prendre sa part dans la mise en place du tramway qui passera sur le nouveau pont. De son côté, Alain Juppé, le maire de Bordeaux, a rappelé que le combat a été long (débuté en 1999 sous sa présidence à la CUB) pour que ce pont voit le jour, qu’il a dû « férailler » pour que l’Unesco accepte ce projet. « Nous y sommes enfin », a lâché Vincent Feltesse, le président de la CUB. « Hier soir, lors du début des festivités avec le feu d’artifice, près de 150 000 personnes étaient présentes », a-t-il souligné.
Enfin, François Hollande a salué, sous l’oeil de son épouse Micheline, la mémoire de Jacques Chaban-Delmas, dont le nom a été attribué à ce pont, à la demande d’Alain Juppé. Un « grand résistant », « plus jeune général de l’armée française », « inamovible président de l’Assemblée nationale avant de devenir Premier ministre en 1969 pour mettre en oeuvre sa nouvelle société », a-t-il rappelé. Pour mémoire, ce pont a coûté 156 millions d’euros pris en charge pour les deux tiers par la CUB (105 millions d’euros), l’État (18 millions d’euros), le département de la Gironde (18 millions d’euros) et la Région Aquitaine (15 millions d’euros). Il sera ouvert à la circulation lundi.
