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PUBLIÉ LE 14/03/2007 PAR Catherine BoulangerElles sont d’un rouge fort alléchant, et leur forme en sucette incite à les porter en bouche. Les premières fraises du sud-ouest, de variété gariguette, étaient au rendez-vous du SIFEL, et elles se trouvaient en bonne place, en tant que « pièce à conviction ». Le président de Fraise de nos Terroirs, » le Lot-et-Garonnais Xavier Mas, pouvait ainsi, fruit à l’appui, présenter la prochaine campagne.Il faudra cependant attendre la fin du mois pour que le niveau de production, issu des « jardins suspendus »- la culture en hors sol- soit significative. La fraise de plein champ, cultivée sous tunnel plastique, n’arrivera que dans le courant du mois d’avril. Mais le soleil actuel n’est pas sans incidence, et la saison s’annonce avec une quinzaine de jours d’avance. Si bien que les fraisiculteurs de Provence-Alpes-Côte d’Azur récoltent déjà.
Remarquons toutefois que, dans le sud-ouest, la culture se pratique désormais à 80% en hors-sol, solution plus satisfaisante sur le plan cultural et de la qualité sielle n’est gustative, du moins visuelle .
Deux terroirs sud-ouest
Dans le sud-ouest, on trouve deux terroirs essentiels, le Lot-et-Garonne et le Périgord, cette région disposant depuis 2004 d’une IGP (Indication Géographique Protégée). En dépit de nouvelles venues, lagariguette demeure la variété phare, mais d’autres comme ciflorette et charlotte, sont prometteuses. Darselect occupe également une grande place. Il reste que c’est gariguette qui est la mieux identifiée par les consommateurs, ainsi que dans les rayons de la distribution. C’est un exemple que les professionnels voudraient bien transposer sur les variétés rondes, lesquelles souffrent d’un handicap de positionnement. Ainsi un emballage différencié de 400g sera testé au cours de la saison..
En dépit du succès de la gariguette sur le marché, la production française de fraise n’est plus ce qu’elle était : elle vient , avec moins de 40 000 tonnes (dont 2 000 tonnes en production « organisée »dans le sud-ouest) loin derrière celle de l’Espagne (250 000 tonnes) et même de l’Allemagne (167 000 tonnes). En outre, ce marché demeure,exclusivement national ; « L’exportation est absente, a reconnu Xavier Mas. Nos coûts de production sont trop élevés ». Enfin, on notera que la prochaine campagne de commercialisation sera soutenue par des « spots radio en fonction des besoins » et que la profession table aussi sur la bonne volonté d’information des divers medias.
Notre photo : Xavier Mas :premières fraises au menu (ph Aqui)
