Fondation Bergonié : remise de la dotation annuelle au Centre Régional de lutte contre le cancer


Aqui.fr

Fondation Bergonié : remise de la dotation annuelle au Centre Régional de lutte contre le cancer

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 04/07/2018 PAR Emmanuelle Diaz

C’est donc à l’Espace Beaulieu, tout près de l’Institut, qu’a eu lieu, lundi soir, la remise de la dotation annuelle de la Fondation d’entreprises Bergonié Une cérémonie qui s’est déroulée en présence des médecins et chercheurs, porteurs de projets. « La Fondation a vocation à accompagner le mieux possible celles et ceux, nombreux, qui sont atteints d’un cancer, en améliorant les conditions de séjour et de bien-être du patient pendant son hospitalisation, en développant les innovations technologiques et en favorisant la prise en charge « globale » du patient dans le respect des Plans Cancer », précise Patrick Bernard, Président de cet organisme créé en 2011 sous l’impulsion du Professeur Josy Reiffers. Une mission que la Fondation accomplit en finançant des projets d’exception, souvent novateurs et notamment liés à la recherche, à l’acquisition de matériel de pointe ou même aux techniques destinées à améliorer le confort des patients. Des actions pouvant être menées par l’Institut Bergonié en partenariat avec d’autres organismes de dimension nationale ou internationale et qu’elle finance grâce à des dons de mécènes (les entreprises s’engageant alors à donner au moins 5000€ par an durant cinq ans), ou l’aide de donateurs souhaitant soutenir ponctuellement les projets en donnant une seule fois au fonds de dotation. « Un comité scientifique composé de douze oncologues venus de tout l’Hexagone, sommités dans leurs domaines, se réunit en septembre pour déterminer quelles initiatives présentées lors de l’appel à projet lancé en juin, vont finalement être financées », poursuit celui qui avoue être perpétuellement en quête de nouveaux mécènes. Sélection effectuée, ce sont trois des 12 projets initiaux qui trouveront, cette année, un financement, grâce à la générosité de 22 mécènes et plus de 30 donateurs qui ont permis de récolter quelque 535 000€.

 fondation bergonié bis

Une base de données, un traitement par ultrasons et un programme de recherches


Historiquement spécialisé dans le cancer du sein (il représente aujourd’hui 40% de son activité), l’Institut Bergonié traite 1200 nouveaux cas de cette pathologie par an. « Notre base de données était vieillissante et avait besoin d’être remise à jour avec des outils modernes », explique le Docteur Gaëtan Mac Grogan, Directeur du laboratoire de biopathologie et dont les cas de cancer du sein pourront désormais bénéficier de la Bergonié Base Rose, base de données clinico-biopathologiques et épidémiologiques. « Plus simplement, une base de données de l’ensemble des cancers du sein pris en charge et suivis à Bergonié afin de permettre aux soignants de disposer d’éléments de suivi indispensables à l’amélioration continue de la qualité et de la performance des soins », précise-t-il. Et des données qui, avec 50 000 nouveaux cas par an sur l’ensemble du territoire (dont 25% de rechute métastatique à 10 ans), permettront, non seulement de savoir si le traitement est adapté, mais doit également contribuer à la recherche.

Porté par le Docteur Jean Palussière, médecin en radiologie interventionnelle à l’Institut, le second projet (Breast Resection  by HIFU) concerne le traitement des tumeurs du sein grâce à des ultrasons focalisés. « Il s’agit d’évaluer l’efficacité de ces ultrasons pour la destruction des tumeurs du sein. L’objectif étant d’obtenir une preuve de l’intérêt et de l’efficacité de ce mode de traitement non invasif et donc sans intervention chirurgicale, chez des patientes volontaires atteintes de cancer », explique-t-il. Une technique qui, -il tient à le préciser- en est encore, pour l’instant, au stade expérimental.

Médecin oncologue spécialiste du sein et porteur du projet TRANSlational research program of START 201 trial (TRANS START 201), le Professeur Hervé Bonnefoi a également vu son travail récompensé par un financement. « C’est un projet qui concerne un sous-type de cancers du sein biologiquement spécial car doté de récepteurs positifs aux androgènes (hormone masculine), alors que les récepteurs pour les hormones féminines (œstrogènes) sont négatifs. On a fait une étude avec des médicaments anti-androgène qui s’est révélée satisfaisante chez 20% des femmes atteintes de ce cancer », explique le scientifique, dont les résultats rejoignent ceux de deux autres études effectuées aux USA. Une pathologie qui touche 2000 patientes par an. « Dans le cas d’un cancer du sein, en moyenne 15% des cas rechutent, ici c’est 50% ! La maladie devient alors disséminée, macro-métastatique et donc avec un certain volume tumoral. Ce que nous voulons, c’est faire mieux ! ». A ce titre, une seconde étude a donc été lancée dans une trentaine d’hôpitaux belges et français. L’objectif ? « Essayer de contrôler la maladie sur 1/3 des femmes durant plusieurs mois, voire plusieurs années , mieux comprendre la maladie -le financement accordé ce soir étant destiné à l’analyse des prélèvements biologiques, qui se fera d’ailleurs à Bergonié-, et enfin, avoir une stratégie de recherche quant au moyen de traiter le problème, car si le traitement marche sur ces patientes, il aura encore plus de chances de fonctionner sur des femmes atteintes de seulement quelques cellules cancéreuses (maladie micro-métastatique) ».

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Gironde
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles