Fondation Bergonié : 1 120 000 euros de dotations pour 10 programmes de recherche


Christian Couly

Fondation Bergonié : 1 120 000 euros de dotations pour 10 programmes de recherche

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 10/07/2020 PAR Aïcha Chapelard

Dans le patio de la maison Beaulieu, Marina Mas, la directrice de la Fondation d’Entreprises Bergonié accueille mécènes, chercheurs et partenaires. D’emblée, le ton est donné : 400 000 nouveaux cas de cancers diagnostiqués chaque année en France. Plus que jamais, explique Marina Mas, « le mécénat privé est un moteur essentiel au progrès de la recherche. L’effort doit s’intensifier chaque année. »

Créée en 2011, sous l’impulsion du professeur Josy Reiffers, la Fondation et son Fonds de Dotation soutiennent le financement de programmes de recherche menés par l’Institut Bergonié, avec pour objectif, l’accompagnement des patients pendant et après la maladie.
Patrick Bernard nous en rappelle les missions et le fonctionnement : « La Fondation a pour vocation de financer la recherche et le développement de nouvelles thérapeutiques, de soutenir l’acquisition d’appareillage de pointe, de favoriser la prise en charge « globale » du patient dans le respect des Plans Cancer. Elle est créée pour 5 ans au terme desquels, les mécènes décident de la reconduire. Les entreprises s’engagent à donner au moins 5000€ par an durant cette période. Les dons des personnes ou structures souhaitant soutenir ponctuellement les projets sont par ailleurs recueillis dans le Fonds de dotation. »

Plus de 4,9 millions d’euros de projets innovants en matière d’oncologie ont été ainsi financés depuis la création de la Fondation. Des projets qui contribuent à faire de l’Institut Bergonié, unique Centre Régional de Lutte contre le Cancer de Nouvelle-Aquitaine, un pôle de référence européen.
Une manne non négligeable et indispensable, confirme Marina Mas, « car malgré les énormes progrès thérapeutiques de ces dernières années, malgré la référence d’excellence que représente l’Institut Bergonié en ce domaine, il existe tout un champ, non ou mal couvert par les financements publics, sur lequel la solidarité peut agir de manière visible, immédiate et forte : aider la vie avant, pendant et après la maladie. »

En 2019, ce sont une cinquantaine d’entreprises du territoire de la Nouvelle-Aquitaine qui ont permis à Patrick Bernard de remettre un chèque d’un montant de 1 120 000 à François-Xavier Mahon, directeur général de l’Institut. C’est moins que l’année précédente : le chèque s’élevait alors à 1 500 000 €. La crise sanitaire et les perspectives économiques incertaines ont contraint certains des membres à la prudence. Cette dotation a néanmoins permis le financement de 10 nouveaux projets dont trois ont été présentés lors de la cérémonie.

Une attention particulière au bien-être des patients
Chaque année, François-Xavier Mahon lance un appel à projets en juin.  « Ensuite, explique Patrick Bernard, un comité scientifique composé de onze oncologues venus de tout l’Hexagone, sommités dans leurs domaines, se réunit en septembre pour déterminer quelles initiatives vont finalement être financées. »

Parmi les projets retenus en 2020, le projet BAPRIGYN, ( Base Primo-traitement cancers gynécologiques) a pour objectif de développer une base de données des cancers gynécologiques afin d’optimiser leur prise en charge et permettre ainsi le développement de projets de recherche. Le Dr Anne Floquet a présenté ce dispositif qui « permettra de trouver des pistes d’amélioration de la prise en charge thérapeutique tant au niveau organisationnel qu’en amélioration de la connaissance de notre patientèle afin de mieux cerner les patientes éligibles à des projets de recherche dont les essais cliniques notamment dans des localisations rares. »

Le traitement du cancer du sein demeure une des spécialités historiques de l’Institut Bergonié. Le Docteur Gaëtan Mac Grogan, Directeur du laboratoire de Biopathologie a également vu ses travaux récompensés : « Il s’agit de mettre au point une méthode automatisée de comptage des cellules tumorales Ki-67 positives dans le cancer du sein de phénotype luminal, méthode fondamentale pour orienter la thérapeutique et, donc, optimiser le pronostic. »

L’innovation technologique n’est pas en reste et un budget de 150K€ a été alloué au service d’anatomopathologie pour lui permettre de se doter de technologies de pointe afin d’alimenter les projets d’intelligence artificielle via l’acquisition d’un scanner de lames et de logiciels adaptés.

Le bien-être du patient dans sa globalité a bénéficié d’une attention particulière, notamment dans la prise en charge de la douleur. Arnaud Dubuisson, infirmier anesthésiste a proposé une méthode permettant une réduction des douleurs chroniques postchirurgicales.
Même volonté d’améliorer la qualité de vie des patients, pour le projet Méditation de pleine conscience, du Dr Marion Barrault-Couchouron, qui attire l’attention sur ces « techniques non médicamenteuses et non invasives qui ont démontré leurs bienfaits : amélioration de la qualité de vie globale, diminution de l’anxiété et des troubles du sommeil, amélioration de la perception de la douleur, amélioration du bien-être subjectif et des préoccupations existentielles concernant l’évolution de la maladie. »
Les groupes de méditation au sein de l’Institut Bergonié avaient déjà été soutenus par la Fondation. Un soutien réaffirmé cette année avec le financement de la seconde étape de ce projet : « des séances en ligne afin de réduire les inégalités d’accès à ce type de soins pour les patients n’habitant pas à proximité immédiate de l’Institut Bergonié. »

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