Festival des souris, des hommes : troisième édition au Carré-Colonnes


Mairie de Saint-Médard-en-Jalles

Festival des souris, des hommes : troisième édition au Carré-Colonnes

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 11/01/2010 PAR Hélène Fiszpan

Théâtre, danse, cinéma : l’illusion du mouvement virtuel
Après le cocktail d’inauguration du 13 janvier au Carré des Jalles, on se dirigera aux Colonnes de Blanquefort pour assister à la création de Pierre Rigal, Press. Rencontré à plusieurs reprises au TnBA à l’occasion de ses collaborations avec Aurélien Bory (Cie 111 de Toulouse), le circassien détenteur d’un DEA de cinéma défie une fois encore les lois de la pesanteur et de la robotique. Héros futuriste en costard noir, le voilà pris au piège, pressé dans une pièce sans issues. Seules ses acrobaties dont il a le secret pourront peut-être le tirer de ce mauvais pas …  Jeune génération toujours et qui plus est du Sud, l’espagnole Maria Jerez est invitée à produire son Caso del Espectator, une mise en scène drôle et inventive où le spectateur assiste au thriller virtuose dont Maria est la victime consentante. Illusion toujours avec la Cie chilienne Teatrocinema et le très attendu Sin Sangre. Dans une vieille voiture américaine, trois hommes sont embarqués dans une virée qu’on devine sinistre. Inspiré d’un roman de l’écrivain Alessandro Barrico, Sin sangre est une fusion exceptionnelle entre théâtre et cinéma où la fiction rattrappe le réel dans une confusion des plus troublantes. Où est le comédien, est-il de chair et d’os ou virtuel? Défier l’appesanteur est une autre approche de cette virtualité développée dans la programmation et c’est à Kitsou Dubois et ses danseurs qu’ en revient la démonstration. En équilibre, leurs mouvements n’ont plus qu’un désir: échapper à la gravité et donner à voir une danse féline accompagnée d’agrès mobiles.

Spectacles jeune public et expositions pour grands enfants
Les plus jeunes auront eux aussi leurs moments de réjouissances technologiques entre le théâtre, la danse et la vidéo. A commencer par l’étonnant Voyage en polygonie de la Cie Théâtre pour deux mains, un voyage initiatique autour de l’apprentissage de la différence sous toutes ses formes, qu’elles soient carrées, rondes, triangulaires ou biscornues. Les métamorphoses de Nina seront quant à elles un hymne à l’imagination enfantine lorsque tout est encore possible. Quand la poupée de Nina se met à dérailler, elle bascule dans un monde merveilleux où la mécanique des rêves s’incarne par le croisement des arts numériques, du film et de la danse. Pour les plus âgés l’expérience ludique et interactive se poursuit au travers de quatre installations plus ou moins amusantes. Shadow monsters est un bestiaire magique inspiré des jeux d’ombres victoriens. Il invite les participants en gesticulant et jouant avec leur ombre à former et écrire en temps réel l’étrange récit de créatures fantastiques qui s’ajoutent à leur silhouette. Curiosité artificielle de France Cadet multiplie les robots-animaux sur la profonde mutation de notre rapport à la nature. Figés et yeux fermés en l’absence de visiteurs, les modèles exposés grognent, allument leur regard et marquent crescendo leur agressivité lorsqu’ils détectent une présence. Halory Goerger propose dans Bonjour Concert une campagne publicitaire comparative destinée à départager les deux grands concurrents de la modernité: le spectacle de danse contemporaine et le concert de rock. Enfin, dans un registre plus sérieux, Sounds from dangerous places, Chernobyl, les photograpies de Peter Cusack, pointent la complexité des environs de Tchernobyl, où vie et mort s’entremêlent dans un impossible état des lieux. 

Carte blanche à Antoine Defoort et Halory Goerger
Les deux performers sont invités à semer un beau désordre le temps de quatre performances- théâtre loufoques. Habitués du TnT, ils nous ont prouvé à plusieurs reprises leur faculté à saper la notion d’art contemporain dans des conférences spectacles déjantées. Leurs bidouillages technologiques seront ainsi à l’honneur dans une Résidence de récréation, autant dire un projet impalpable qui pourrait aussi bien traiter du dressage de loutres que d’une chorale de bébés-phoques… Métrage variable associera une vidéo-projection à une présence solo, entre stand-up savant et music-hall mutant, mêlant librement vidéos et textes pour créer cinq pièces différentes, cinq variations autour d’un même corpus. Dans indigence-élégance, Antoine Defoort en appelle à ses anciens spectacles et s’expose, flûte à bec et guitare à la main, délivrant des tonnes d’idées fugitives et fantaisites en toute décontraction. Leur dernier spectacle fait le trait d’union entre la science et la fiction et invoque la présence du futur dans nos vies, la possibilité de l’intergalactique dans une boite en carton, l’exode vers une autre planète… autant d’interrogations que se posent constamment le commun des mortels!


Hélène Fiszpan



Des souris, des hommes au Carré-Colonnes et au TnT-Manufacture de Chaussures.
Du 13 au 30 janvier. Programme sur www.lecarre-lescolonnes.fr
Renseignements, réservations Le Carré: 05 57 93 18 93 / Les Colonnes: 05 56 95 49 00
info@lecarre-lescolonnes.fr



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