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PUBLIÉ LE 16/05/2024 PAR Solène MÉRICLorsque le dernier dentiste d’Arzacq a fait valoir ses droits à la retraite, l’inquiétude aurait pu gagner les habitants du bourg et des alentours. Les dentistes acceptant les nouveaux patients ne sont pas monnaie courante dans ce coin de Béarn, pas plus que dans les Landes toutes proches. Mais c’était sans compter sur l’intervention de l’association à vocation sociale et médicosociale l’Arribet.
Celle-ci gère d’ores et déjà différents types d’hébergements dédiés aux personnes âgées plus ou moins autonomes, le centre de santé qui outre les cinq généralistes compte de nombreux professionnels médicaux et paramédicaux, mais aussi le portage des repas, l’accueil de mineurs non accompagnés ou encore un centre de formation… le tout selon des formules souvent très innovantes socialement.
Avoir un cabinet dentaire pour un village comme le nôtre ça n’a pas de prix
L’idée de prendre à son compte le service de soins dentaires, est finalement paru assez naturel à son président, Bernard Dupont, et à ses membres, composés pour une moitié d’élus et pour l’autre de professionnels médicaux et associatifs du canton.
A peine parti, il aura fallu quatre mois, pour que le Dr Curt, le dentiste retraité, soit remplacé par quatre nouveaux dentistes. « Travaux, réhabilitation et achat de matériel de pointe inclus, tout cela a été fait en un temps record », précise le maire, Jean-Pierre Crabos, plus que reconnaissant. « Avoir un cabinet dentaire pour un village comme le nôtre ça n’a pas de prix. Notre avenir passe par le médical et par le soin dentaire. La première question des gens voulant s’installer chez nous c’est « Peut-on se faire soigner ? » Le soin dentaire, c’est la cerise sur le gâteau ! »
Assailli de demandes
Une atout pour le territoire qui a tout de même un prix : 1,2 million d’euros ont au total été investis dans le nouveau cabinet dentaire, « avec l’aide de la Région, du département, de l’ARS… et du banquier », précise Bernard Dupont.
Solène MÉRIC | Aqui Le coupé de ruban inauguratif du centre de santé dentaire d’Arzacq, début mai, a attiré de nombreuses personnalités politiques locales : maire, président de la communauté de communes, parlementaires, président du Département, représentant de l’Agence Régionale de Santé et le président de la Région.
Résultat, le centre dentaire, ouvert depuis octobre 2023 et qui prend (encore) de nouveaux patients a été assailli de demandes de rendez-vous, « les gens font 35 minutes à une heure de route pour venir au centre de santé dentaire ». Preuve que la tranquille bastide fait figure de véritable oasis de soins dentaires dans les environs.
Concrètement, trois salles de soin à la pointe de la technologie et une salle d’attente accueillent les patients de tous âges, des plus petits aux plus âgés en lien notamment, avec les structures d’accueil gérées par l’association L’Arribet.
Sièges à mémoire de forme, radio panoramique, caméra optique
Venus de Toulouse, le Docteur Patrick Sennour, et son épouse qui coordonne le centre, animent le lieu. Au total, trois, et bientôt quatre, chirurgiens dentistes (dont une médecin étranger) et deux assistantes reçoivent les patients en tant que salariés de l’association. Un statut, qui permet de libérer du temps de travail, « l’administratif est pris en charge, et cela permet d’avoir du matériel haut de gamme qu’on ne pourrait peut être pas avoir en libéral », confie la coordinatrice au président de la Région, Alain Rousset, venu inaugurer le centre en compagnie de nombreux acteurs et élus locaux et parlementaires.
Solène MÉRIC | Aqui Une des salles de soin du centre de santé dentaire, équipée de la radio panoramique
Doté de sièges à mémoire de forme, mais aussi d’une radio panoramique dentaire, d’une caméra optique permettant des prises d’empreintes numériques et de matériel de stérilisation à la pointe, les habitants du canton d’Arzacq sont particulièrement bien lotis pour prendre soin de leur santé bucco-dentaire. La pose d’implants n’est pas encore au programme mais pourrait bien être dans les cartons avec un projet de bloc opératoire. « Ça correspond à une réelle demande » témoigne la coordinatrice du centre. Le centre dentaire d’Arzacq n’a décidément pas fini d’attirer les patients.
Un projet de formation d’auxiliaires dentaires
En parallèle à ce projet et dans les missions de formation continue en sanitaire et social que s’est données l’association L’Arribet, avec en tête que « ces emplois sont indélocalisables », une formation d’auxiliaire dentaire devrait voir le jour sur le canton d’Arzacq. « Une demande formulée auprès de la Région et qui devrait démarrer à l’automne » espère Bernard Dupont.
