Et si l’avenir de la viticulture s’appelait « bio-dynamie »


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Et si l'avenir de la viticulture s'appelait "bio-dynamie"

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 19/06/2007 PAR Piotr Czarzasty

Ne pouvant pas se présenter à Vinexpo, en raison des coûts de location de salle jugés trop élevés, les producteurs en biodynamie ne sont pas passés inaperçus. Les visiteurs sont arrivés nombreux. Serait-ce la preuve d’un intérêt grandissant pour une nouvelle qualité de vins? Les viticulteurs en sont convaincus en soulignant, en même temps, les multiples avantages de cette production encore insuffisemment reconnue. « Notre vin est un produit naturel; on essaie d’intervenir le moins possible pour rendre les vignes plus autonomes; afin que celle-ci puissent être indépendantes d’un quelconque « traitement » additionnel. » nous explique Anne-Marie Lavaysse, viticultrice. Le résultat semble concluant. « Un vin biodynamique arrive à garder son goût pendant plusieurs jours après ouverture de la bouteille. »Un goût unique pour des coûts pas forcément plus élevés. « Le passage à la biodynamie m’a obligé à employer une personne en plus; mais son salaire représente exactement ce que je dépenserais normalement pour les produits phytosanitaires et la qualité est incomparable. »souligne une viticulteur de Bordeaux.

Laisser la nature faire son « boulot »

Mais que veut dire donc cette « biodynamie » et pourquoi elle n’est utilisée que par 2% des producteurs, alors que les avantages semblent  » si évidents »? « Bio » veut dire « vie » et « dynamie » fait référence au « dynamisme ». On arrive ici à un constat qui emprunte à la philosophie: la vie sur terre est convoitée par deux forces opposées, une qui tire vers le bas et une vers le haut. « L’équilibre entre les deux c’est la santé. » nous confie Nicolas Joly, Président du mouvement « La Renaissance des Appellations ». Cet équilibre des rythmes de vie sur terre se trouve néanmoins perturbé par des « pollutions électroniques » nocives pour tout l’éco-système. Celles-ci constituent un impact considérable sur la culture des vignes. « La mission de la biodynamie est justement de rétablir ces rythmes naturels de vie sur terre, aussi bien végétale, animale qu’humaine. » Il faut tout de même rappeler que la biodynamie ne représente pas la seule clé du succès. « Pour créer une bonne mélodie par exemple, on a besoin d’un bon musicien, d’un bon instrument et d’une bonne acoustique. C’est pareil avec le vin, sauf que les producteurs traditionnels ont toujours tendance à truquer la mélodie. »conclue M. Joly.

Vins accompagnés de « légumes oubliés »… (aussi en bio)

Puisqu’on parle de « bio », tous les viticulteurs et visiteurs n’ont pu faire autrement que de choisir du « bio » pour leur repas de midi, ce jour là. Celui-ci était assuré par la société « Oh! Légumes Oubliés » du Château de Belloc à Sadirac en Gironde. Créée en 1977, elle offre la possibilité de découvrir, à travers son Musée et Labyrinthe Gourmands, toute la biodiversité d’une culture de fruits, légumes et plantes sauvages, ainsi que le goût des « vrais légumes de nos Grand-Mères ». En dehors du Musée et Labirynthe deszenektinés plutôt aux visiteurs, Les « Légumes Oubliés » sont, avant tout, une ferme cultivant toute une variété de végétaux, transformés ensuite dans la conserverie. Mousselines, condiments, purées, confitures, sirops, tout le monde est invité à en goûter. Depuis 1997 la production de la Ferme et de laConserverie est certifiée « Bio » par Qualité France SA.

Agir localement, penser globalement

„Au départ on était plutôt concentrés sur une logique de préservation du terroir, des traditions alimentaires, maintenant c’est une vocation beaucoup plus large. »explique Bernard Lafon, fondateur des « Légumes Oubliés ». « Le contexte a changé; la sur-exploitation de la terre risque d’entraîner une crise alimentaire importante; notre rôle est donc maintenant de sensibiliser à ces questions, produire localement mais penser globalement. » Cette mission de sensibilisation est donc menée notamment à travers un « labyrinthe végétal ». Celui-ci parcourt l’évolution des habitudes alimentaires de l’homme, permettant de mieux comprendre les enjeux de l’alimentation actuelle. Ensuite une formule d’initiation au goût grâce à des « minis-repas » est inclue dans chaque visite. Cette « lutte » pour le bio ne se contente guère néanmoins du contexte local. M.Lafon devrait ainsi présenter les idées qu’il défend sur le thème de la biodiversité, auprès du Parlement Européen même, sur la question des légumes oubliés.

Piotr Czarzasty

Ouvert tous les jours, du 1 avril au 11 novembre
Tarifs
Adulte: 8€
Moins de 16 ans: 6,50€

Pour plus d’informations:
Tél: 05 56 30 62 00
e-mail: blafon1@ohlegumesoublies.com
www.ohlegumesoublies.comwww.alimenthus.com



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