Les ports néo-aquitains unis autour de l’éolien flottant


Les ports de commerce de La Rochelle, Rochefort, Bordeaux et Bayonne ont créé le consortium Aquitania Ports Link, afin de répondre, demain, aux besoins de l’éolien flottant via leurs différentes infrastructures portuaires complémentaires.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 30/11/2022 PAR Virginie Valadas

«Un pour tous, tous pour un », le slogan des mousquetaires est adapté à la nouvelle structure créée à la mi-octobre entre les quatre ports de la Nouvelle-Aquitaine : Port Atlantique La Rochelle, port de Rochefort/Tonnay-Charente, port de Bordeaux/Le Verdon et enfin port de Bayonne. Associés dans le consortium Aquitania Ports Link, ils ont ainsi pu candidater à l’appel à manifestation d’intérêt lancé par l’Ademe* afin que, demain, les infrastructures portuaires puissent répondre aux besoins de l’éolien flottant.


« L’appel à manifestation d’intérêt a été le déclencheur » commente Jean-Baptiste Goüin, directeur du marketing au Port Atlantique La Rochelle, et d’ajouter : « c’est ensemble et de manière complémentaire que nous pouvons appréhender cette filière naissante et toutes les compétences qui vont émerger ». Les retombées économiques seraient tout à fait significatives, estimées à 1735 emplois (à répartir sur les 4 sites) pour un investissement de 90 millions d’euros.


Accueillir l’ensemble de la filière

Il s’agirait d’accueillir l’ensemble de la filière avec un schéma logistique partagé comme tel : à Bayonne (qui bénéficie de la proximité d’une aciérie), la fabrication des mâts et des éléments métalliques des flotteurs, le Verdon accueillerait les pales, les nacelles et assurerait leur assemblage, Rochefort stockerait les ancres et les lignes de mouillage et, à La Rochelle, l’Anse Saint-Marc permettrait la construction, le stockage et la mise à l’eau des flotteurs. Les investissements sont déjà programmés pour allonger les quais et gagner plusieurs hectares. L’espace de la Repentie du site Rochelais pourrait lui accueillir l’activité d’assemblage des flotteurs. Au total, c’est un potentiel de 90 hectares qui est prêt à accueillir cette nouvelle filière.


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Les investissements sont dores et déjà prévus pour gagner plusieurs hectares sur la mer et pouvoir accueillir les « gros colis ».

Le projet stratégique et prospectif, qui vise à diversifier les activités portuaires et à anticiper la baisse du transit de certaines matières premières -comme les hydrocarbures à moyen et long termes- est soutenu par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nouvelle-Aquitaine, la Région, l’Agence de Développement et d’Innovation et par le cluster Aquitaine Blue Energie.

La Rochelle a plusieurs atouts dans sa manche

Sur le positionnement en faveur de l’éolien en mer, la place portuaire rochelaise surfe sur ses acquis. Elle a une récente expérience réussie de « hub logistique » pour la manutention des « gros colis » de l’éolien en mer, puisque pendant un an et demi, elle a permis, avec succès,  le transit des fondations du parc éolien en mer posé de Saint-Nazaire. La situation du Port Atlantique La Rochelle au milieu de la façade Atlantique est aussi un atout.

S’il y a une place à prendre sur la filière de l’éolien flottant, les autres ports se sont également réunis au sein de consortium : il y a le North Link, le West Link (avec l’union des ports de Brest, Lorient et Saint-Nazaire) et le Med Link avec les ports de Méditerranée, où seront établies les trois premières « fermes tests » d’éolien flottant. Si la filière est naissante, elle suscite déjà la concurrence.

*Ademe : Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie.

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