Nouvelle-Aquitaine : objectif conversion pour le « Mois de la Bio »


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Temps de lecture 15 min

Publication PUBLIÉ LE 15/10/2019 PAR Romain Béteille, Julien Bonnet, Sybille Rousseau, Anne-Lise Durif, Julien Privat, Solène Méric

Les derniers chiffres de l’agriculture biologique en Nouvelle-Aquitaine ne démentent pas les efforts faits ces dernières années en matière de transition des modèles agricoles. Selon les données de l’Agence Bio (actualisées chaque année), la Nouvelle-Aquitaine comptait ainsi au 31 décembre 2018 6157 producteurs bio (soit 8% des fermes régionales) pour 275 953 hectares. L’an dernier, 629 fermes se sont engagées dans une démarche de conversion, un chiffre en augmentation de +16%, et plus de 730 000 hectares sont actuellement en conversion. Tous ces chiffres font de la Nouvelle-Aquitaine la deuxième région bio française en termes de nombre de fermes et de surfaces.  Avec 7% de SAU (Surface Agricole Utile) en bio, elle est en passe de dépasser la moyenne nationale (7,55%), avec quelques tendances en fonction des départements ciblés. Les objectifs du « mois de la bio », eux, n’ont pas changé par rapport à l’an dernier : montrer les « bons exemples » et pousser les exploitants à passer le cap de la conversion au travers de visites thématiques dans plusieurs filières, des grandes cultures au maraîchage en passant par la vigne, ou les filières viandes. 

Dordogne: 933 producteurs fin 2018, le record régional
Toujours en haut du tableau régional de l’AB, la Dordogne est le 1er département en nombre d’agriculteurs bio (933 producteurs au 31/12/2018), et le 2ème en surface au prorata de la SAU avec 10,9 % certifiées ou en conversion ! Plus de 58 % de la SAU consacrée à l’AB est liée à l’élevage. Quant au vignoble, 20 % des vignes cultivées sont certifiées bio ou en conversion, mais légumes frais et légumes sous serres arrivent bons derniers représentant respectivement 0,6% et 0,5% de la SAU bio du département.

Le maraîchage n’est donc pas oublié de l’agenda du Mois de la bio en Périgord, avec un rendez-vous donné le 21 novembre à Lamonzie-Saint-Martin pour la visite d’une exploitation en maraîchage diversifié et cultures légumières sous serres et démonstrations de matériels de désherbage mécanique. Concernant le fourrage, un focus sera fait sur la luzerne bio « de la graine au fromage » à travers les présentations et visites de l’usine de déshydratation de la CUMA Grasasa à Sainte-Sabine-Born, puis du GAEC de la Fontaine blanche. Ou le double intérêt de la luzerne dans la rotation bio et dans l’approvisionnement en protéines végétales locales et non OGM.
Autre rendez-vous le 22 novembre pour « raisonner sa rotation et ses pratiques pour conserver la fertilité des sols », à travers le retour d’expérience de Guillaume Duvaleix, à Mensignac, après 2 ans de grande culture en bio. Enfin 2 rdv sur l’élevage bio et ses débouchés : le 6 novembre à Saint-Cyprien autour de l’usine Péchalou et le 28 novembre au GAEC de La Goulandie à Saint Front d’Alemps.

En Gironde, focus sur la viticulture
En Gironde, comme il faut raisin garder, le programme est plutôt centré sur la viticulture : quatre évènements sur six organisés pendant ce mois de novembre est réservée à cette filière, les deux restants étant consacrés au maraîchage bio. C’est que les vins bio ont de plus en plus la côte auprès des consommateurs, avec une croissance de 16% d’ici à 2022 estimée par une étude de SudVinBio/MillésimesBio/IWSR. 608 viticulteurs étaient déjà passés en bio ou en cours de conversion fin 2018 en Gironde, soit environ 11 000 hectares.

Les thématiques des différentes journées, elles, sont réalisées « en lien avec les remontées des agriculteurs et des viticulteurs sur le terrain », affirme-t-on du côté de la fédération régionale d’agriculture biologique. Par exemple, cet atelier de diversification de l’exploitation viticole « par un atelier maraîchage bio » organisé le mardi 5 novembre à Camblanes chez Olivier Remaux, un viticulteur qui gère également une exploitation en maraîchage, en poules pondeuses et en élevage ovins dans la même propriété.
Côté viticulture, on parlera des coûts de production et de commercialisation des vins bio à Espiet le 6 novembre, de l’objectif « zéro chimie » à Guillac le 14 ou des « engrais verts » (autrement dit les couverts végétaux) avec Victor Moreaud (photo), viticulteur passé intégralement en bio en 2018 sur sa propriété de 25 hectares à Saint-Émilion (Château Cormeil-Figeac) et membre d’un groupe Dephy. « On s’y prépare depuis quatre ou cinq ans mais en gros, avec le temps de la certification, on ne pourra pas inscrire le logo AB sur nos bouteilles avant 2023. Je dirais que le passage au bio correspond aussi chez beaucoup de viticulteurs à un changement de génération. C’est aussi une question « d’itinéraires techniques », sujet à l’ordre du jour lors du dernier coup de projecteur girondin qui se tiendra le mardi 26 novembre à Pomerol.

Victor et Coraline Moreaud (frère et sœur) sont propriétaires du Château Cormeil-Figeac en AOP Saint-Emilion

En Lot-et-Garonne, quatre événements organisés
Tout d’abord, le mardi 5 novembre de 14h à 17h, dans les locaux de Terres de Sud Fruits et Légumes à Bias, il sera question des « Cultures légumières dans les rotations de céréales ». Claude Daminet, conseillère technique agronomie et Anaïs Lamantia, d’Agrobio47 réseau Bio Nouvelle-Aquitaine ainsi que Séverine Chastaing de la Chambre d’agriculture 47 aborderont notamment les avancées techniques en matière de petits pois, maïs, haricot ou encore tomate et feront état des résultats d’essais, de la gestion de l’irrigation, du mildiou et de la mise en place d’outils spécifiques pour planifier les chantiers de récoltes.
Deuxième rendez-vous à noter, le jeudi 14 novembre de 14h à 17h30, au lycée agricole de Nérac autour de « La production des semences en bio ». Une table-ronde menée par plusieurs semenciers dont Epi de Gascogne, KWS et FNAMS parlera de la mise en culture des semences bio, des besoins, des atouts et des contraintes. Puis, le mardi 19 novembre, de 14h à 17h, au Gaec de Cazelles à Dondas, Séverine Chastaing, de la Chambre d’Agriculture 47, Anaïs Lamantia, d’Agrobio 47 réseau Bio Nouvelle-Aquitaine, Barbara Kaserer d’Interbio Nouvelle-Aquitaine, Marion Andreau de Bio Nouvelle-Aquitaine ainsi qu’un représentant d’ELVEA interviendront autour de « Produire et commercialiser des animaux en bio ».
Enfin, le jeudi 28 novembre, de 14h à 17h, au siège de l’antenne de la Chambre d’agriculture à Sainte-Livrade, un débat sera ouvert sur « Les enjeux de la conduite sous serres en AB au regard des demandes du marché bio ». Pour répondre à ce sujet, Séverine Chastaing et Cécile Delamarre, de la Chambre agriculture 47, Anaïs Lamantia, d’Agrobio47 réseau Bio Nouvelle-Aquitaine, des représentants de Biogaronne, Bio Pays Landais, Cabso, Loc’Halle Bio, Pronadis, et Sud-Ouest Bio présenteront notamment les besoins en légumes bio et l’intérêt des abris.
Et pour rappel, en Lot-et-Garonne, la bio c’est 833 fermes fin 2018, soit 105 exploitations supplémentaires (+14%) en un an.

Les Landes ont rattrapé leur retard
Dans les Landes en 2018, 59 exploitations sont passées au bio, portant à 371 le nombre de fermes bio dans le département, soit 7% de SAU certifiée ou en cours de conversion. Un temps à la traîne, les Landes sont désormais dans la moyenne régionale. Une progression portée par les grandes cultures, les surfaces de semences et les légumes de plein champ. En production animale, la conversion est plus récente et plus lente mais les choses s’accélèrent sur l’élevage avicole. Avec le Mois de la Bio, le département compte bien poursuivre sa lancée avec 4 rendez-vous.

Le 7 novembre, une journée technique, entre réunion d’information et visite d’exploitation sur la filière légumes de plein champ bio se tient à Labouheyre : perspectives de production et conditions de réussite seront détaillées par des coopératives locales et des producteurs. A Pey, le 13, focus sur un projet d’élevage de ruminants sur un captage d’eau potable : entre polyculture, élevage de bovins lait et volailles en bio en circuit court… et installation d’un jeune éleveur sur la ferme familiale. Plus inattendu le 21 novembre : une Journée Portes Ouvertes des Chanvres de l’Atlantique pour découvrir la variété des débouchés du chanvre « idéale en rotation de culture »: dégustations à Saint-Geours-de-Maremme ! Enfin, le 22, à St-Jean-de-Marsacq, témoignage sur la conversion, présentation des itinéraires culturaux et références technico-économique en grandes cultures bio sur une exploitation en polyculture et élevage de poulets en circuit long en bio.

Trois soirées pour échanger dans les Pyrénées-Atlantiques
Dans les Pyrénées-Atlantiques aussi, le bio est en plein essor. Au 31 décembre 2018, on comptait 596 fermes bio, soit 22% de plus que l’année précédente. Dans le département, 7 rendez-vous sont inscrits à l’agenda du Mois de la Bio. Parmi eux 3 soirées d’échange entre producteurs bio et non bio. Hésitants, curieux ou presque convaincus, ces soirées « Et si, sur ma ferme, je passais en Bio ? » sont faites pour vous. Et pour cause, il n’y aura pas de mauvaises questions ! Rdv à 20h30 à la Mairie de Saint-Pée-sur-Nivelle le 12 novembre, à Saint-Palais le 19 et à Ordiarp le 26.

Quant aux visites terrain, la première d’entre elles se déroule le 5 novembre à Béhasque sur l’EARL Segui autour de l’élevage de poules pondeuses et la fertilisation des cultures. Au menu : l’évolution de la réglementation sur les fertilisants biologiques, l’intérêt d’associer un élevage aux grandes cultures, la conduite et rentabilité des poules pondeuses bio, etc. Pays basque encore le 6 novembre, avec le BLE Civam Bio Pays Basque qui organise une rencontre sur l’élevage plein air de volailles à Ostabat-Asme.
Coté béarnais, rendez-vous le 14 novembre, à Sauvagnon sur l’exploitation de Pierre-Yves Baucor sur le thème « Vivre des grandes cultures biologiques » avec présentation des itinéraires techniques des cultures, références économiques des cultures, les difficultés rencontrées… et les réponses apportées. Enfin le 28, le CIVAM BIO Béarn propose une visite de la conserverie du Vic Bilh à Samsons Lion, précieux outil de valorisation des productions.

Le bio à la conquête de la Charente
En matière de bio, la Charente a rattrapé son retard de manière assez spectaculaire. Depuis 2013, le nombre de producteurs a plus que doublé, passant de 174 à 373, soit 6% des exploitations charentaises. Si les chiffres sont bons, la conquête du bio reste confrontée à la viticulture, notamment dans le cognaçais où les conversions sont plus difficiles. C’est justement le thème de l’une des rencontres organisées pour ce mois de la bio. Jeudi 28 novembre à 14h30, Cécile Vidal recevra une conférence sur les techniques de désherbage en vergers et vignes sans utiliser d’herbicide.

L’autre grande thématique concernera la conversion, pour accompagner ce mouvement de fond en Charente. Mardi 5 novembre, le lycée de l’Oisellerie (La Couronne) hébergera une rencontre sur la fertilisation bio. Mardi 12 à Nougerede (Salles-Lavalette), des pistes pour diversifier les productions seront évoquées, notamment celle… du houblon (photo) ! Jeudi 14 à Montboyer, une grande conférence se concentrera sur les légumiers de plein champ bio. Lundi 18 à St-Laurent-des-Combes, c’est la commercialisation en circuits courts qui sera présentée. Enfin le mardi 26 novembre à Blanzaguet-St-Cybard sera abordé le pâturage tournant.

Pierre Bousseau et Jérémie Santoni comptent devenir les premiers producteurs charentais de houblon (bio, de surcroît), une piste d’avenir selon eux.

En Charente-Maritime, sécuriser le passage au bio

Avec ses 415 exploitations en bio sur les quelque 5000 fermes que comptent le département, la Charente-Maritime reste un « mauvais élève » de la bio. Le mouvement progresse cependant avec +5,6% d’installations ou de conversions ces douze derniers mois. « Cette année, on a eu 47 fermes installées ou converties en bio, c’est énorme pour nous : il y a dix ans, on en avait trois ou quatre par an », explique Julie Peres, vice-présidente de la CORAB. L’omniprésence de la viticulture – qui fait des efforts pour réduire ses intrants depuis ces 5 dernières années sous l’impulsion des grandes maisons de cognac- mais aussi des grandes cultures céréalières, peut en partie expliquer ce faible taux de conversion. « Mais c’est sans compter les 20 000 hectares de terres qui sont en MAE, c’est-à-dire en agriculture très raisonnée et dont les exploitants ne souhaitent pas obtenir le label bio », précise Vincent David, l’autre co-président de la CORAB, qui constate que les barrières sont surtout psychologiques. « Aujourd’hui, on a tous les outils, techniques, économiques, pour sécuriser un passage au bio, quel que soit le domaine. Il reste à levers des préjugés et des peurs ».

Pour ce mois de la Bio, la CORAB a donc prévu une rencontre avec un céréalier en grandes cultures passé au bio (le 25 novembre à Landes), et une auprès d’un éleveur en bovin lait lui aussi converti (Le 20 novembre à Landrais). Objectif : montrer que la conversion est possible et rentable, sur des modèles d’exploitations que les agriculteurs estiment souvent trop complexe à convertir. Au programme également de ce Mois de la Bio, un focus sur les préparations naturelles en maraîchage bio (le 18/11 à St-Christophe), une visite concernant le passage en bio en viticulture (le 28/11 à Germignac) ou encore un temps d’échange entre cédant et repreneur sur la transmission d’une exploitation AB à Tonnay-Boutonne le 15 novembre.

Programme chargé en Deux-Sèvres

Le nombre de fermes bio dans les Deux-Sèvres est de 466. Il a augmenté de 14 % entre 2017 et 2018. Côté terres, 6,2% de la SAU du département est certifiée bio ou en conversion, mais la progression se poursuit et le Mois de la bio compte bien prolonger cet élan avec 7 rendez-vous programmés.

Tout démarre le 5 novembre au GAEC Les Prairies de l’Ajonc à Noirterre qui a récemment converti ses troupeaux ovins et caprins à la bio. Au programme: l’efficacité économique de la ferme entre pâturage et autonomie alimentaire, sans oublier le précieux séchoir en grange. Le 8, à Airvault, focus sur l’original duo entre un céréalier bio et un éleveur de bovins bio, qui jouent de la complémentarité de leurs ateliers ! Le 12, à la Maison de l’agriculture à Vouille, une réunion d’information présentera les évolutions réglementaires et abordera les questions qui font débat sur le terrain : pâturage, amendements de culture, dérogations, etc. Le 14 novembre, une exploitation à Beaulieu sous Bressuire dans laquelle l’éleveur engraisse tous ses animaux, ouvre ses portes et explique comment les filières bio locales s’organisent pour faire correspondre l’offre et la demande.
Le 18 novembre, rdv sur le site de production d’Elcéa à Mazière-en-Gâtine pour un focus sur la filière avoine, « du champ au flocon ». Le 26 novembre, la transmission d’une exploitation bio sera le thème du jour avec les témoignages d’un cédant et d’un futur repreneur à Vernoux-en-Gâtine et enfin le 27: désherbage et lutte contre les ravageurs, démonstrations à l’appui sur la plateforme d’essai d’Aquitabio à Beauvoir sur Niort.

Conversion bio: la Vienne au top !
Selon Mathieu Morin, agriculteur céréalier bio à Montmorillon et président de Vienne Agrobio : « La question de la conversion n’est plus forcément liée à l’aide financière mais à une façon de penser ». En 2018 dans la Vienne, 425 agriculteurs se sont convertis à la bio, soit une augmentation de 21%, l’une des plus fortes de la région avec les Pyrénées-Atlantiques. Pour 2019, la tendance se confirme. Le chiffre arrêté au mois d’octobre, est de 478 exploitants bio en plus. « L’une des plus grosses progression, confirme Véronique Baillon d’Interbio Nouvelle-Aquitaine. La moyenne régionale se situe plutôt autour des 16%. » Cela concerne en majorité l’exploitation de céréales bio. Il y a aussi des conversions dans la polyculture, l’élevage, le maraîchage ou encore le domaine viticole.

La bio dans la vigne:  la Vienne fait figure d’exception. Elle représente 20% des exploitations viticoles du département. Fin 2018, on comptait 23 viticulteurs bio pour 263 ha de vignes. « Il y a une demande de vin bio, de la valorisation. Il y a eu une remise en question de l’exploitation de la vigne. Il faut réapprendre notre travail. La conversion nécessite de la préparation et de l’anticipation », reconnaît François Turpeau, vigneron bio à Chabournay, au nord-ouest de Poitiers, dans l’appellation Haut-Poitou.
Autre exemple, celui de Jean-Bernard Niort, agriculteur en céréales bio à Dienné, au sud-est de Poitiers. Il produit du porc bio et de la pomme terre bio qu’il propose en vente directe : des légumes que les acheteurs viennent directement récolter dans son champ. « J’ai découvert un nouveau métier celui de la vente directe. Le commerce est passionnant. En plus, on a un contact avec les consommateurs qui viennent directement dans le champ, posent des questions. Il y a un partage, une communication. Si les pommes de terre sont petites ils cherchent à savoir pourquoi. Ils comprennent parce qu’on leur explique. Il y a une véritable reconnaissance. »

Durant ce mois de la bio quatre actions sont programmées dans le département. La première, le mercredi 6 novembre de 14h à 17h au GAEC La Grange Neuve à Mouterre-sur-Blourde, concerne la filière caprine et plus précisément la synergie entre l’élevage caprin et les cultures de vente bio. Le jeudi 7 novembre de 14h à 17h, il y aura la présentation de la filière des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) et des équipements de transformation de l’entreprise Herbes Grand Ouest à Nieuil-l’Espoir. L’intitulé de cet après-midi de visite : Produire des PPAM bio en partenariat avec une entreprise. « Il faut relever le défi de cette filière qui est en demande de matière première », explique Véronique Baillon. Enfin deux journées concernant les grandes cultures sont prévues. Le mardi 19 novembre de 9h30 à 12h30, à Bio grains au silo d’Angliers. Il sera question de savoir bien utiliser les semences de ferme en grande culture bio. Le mercredi 20 novembre entre 14h et 17h, à l’EARL La Chevêche à Saint-Martin-la-Pallu, pour « Grandes cultures bio : pourquoi pas chez moi ? » avec un témoignage d’un céréalier bio converti en 2016 qui reviendra sur son parcours, sa ferme de 150 hectares, et les démarches à entreprendre.

Il est préférable de réserver auprès de Claire Vanhée ou Audrey Dupuits par mail : c.vanhee86@bionouvelleaquitaine.com ; audrey.dupuits@vienne.chambagri.fr


Lancement du Mois de la Bio dans la Vienne
 

Le Mois de la Bio vise large en Corrèze
En Corrèze 11 026 ha sont consacrés à l’agriculture biologique, soit 4,7% de la SAU. Le département qui compte cette année 315 fermes bio, et une dynamique bien enclenchée, peut sans doute encore mieux faire. C’est bien l’intention de ce Mois de la bio qui vise large quant aux filières, qu’il propose de mettre en avant au fil des 6 rendez-vous qui rythmeront ce mois.

Dès le 4 novembre le Mois de la Bio corrézien, commence par la présentation et la visite de l’atelier de transformation fermière de Naves et de ses outils au service des producteurs bio. Le 5 novembre c’est une approche globale du système de production bovin et ovin bio qui sera présenté au GAEC Dulet à Chamberet, avant un focus, le 7 novembre, sur la production du lait en bio, dans un souci d’autonomie et d’efficacité energétique, à l’image des pratique de la ferme Borie-Canet à Mestes. Tout autre sujet le 15 noveùbre : la production des plantes médicinales bio en partenariat avec une entreprise. L’occasion de présenter la filière et mais aussi la demande en qualité et en quantité, ainsi que les équipements nécessaires et les modalités de partenariats. La visite du Comptoir d’Herboristerie à Saint-Augustin servira d’illustration concrète.
Le 19 novembre à Voutezac place au culture de verger ou comment convertir son verger progressivementet vendre ses produits. Plusieurs fermes viendront apporter leur témoignages. Enfin, le 28 novembre à Bilhac, sera une session plus particulièrement consacrée aux spécificités liées à la conduite d’un verger de noyers en bio.

Deux tables rondes en Creuse

Avec 223 fermes bio, la Creuse apparaît comme le Petit Poucet régional en nombre de producteurs bio, pourtant à force de petit caillou, le département n’échappe pas à la vague des conversion qui touche la région. En surface agricole, avec 5,1% de SAU bio, il fait mieux par exemple que son voisin Corrézien. Et223 producteurs, c’est déjà 13% de plus que l’an dernier, pas si mal ! Pour bien expliquer les choses aux candidats à la conversion, le Mois de la bio en Creuse prend le temps de l’explication et de la pédagogie. Ce sont 2 tables rondes qui viennent donc marquer cet agenda du Bio.

La première rencontre, concernant la filière grandes cultures, est organisée à la mairie de Jarnages le 5 novembre, autour de « la commercialisation des grains biologiques ». Les intervenants, coopératives, ou sociétés de conseils et d’accompagnement expliqueront comment s’organise la collecte en Creuse, quelles sont les besoins, les attentes ainsi que les freins éventuels. La seconde table ronde, le 21 novembre reviendra quant à elle sur la réglementation bio, entre état des lieux et évolutions à venir. Au programme : « Comment est organisée l’AB en France ? Comment se déroulent les audits ? Quelles sont les problématiques creusoises ? Que dit le nouveau Réglement européen ? » Les experts de la chambre d’agriculture, de l’INAO ou encore d’Ecocert, répondront à ces questions à la salle polyvalente de Pionnat.


En Haute-Vienne, des questions et des réponses concrètes

Avec 10% d’agriculteurs bio en plus en 2018, la Haute-Vienne, compte 395 producteurs bio représentant 8,6% de la SAU du département ! La dynamique des conversions est donc ici aussi bien enclenchée. Pour les agriculteurs qui hésiteraient encore, le Mois de la Bio en Haute-Vienne, a le souci d’apporter des réponses claires et concrètes aux interrogations qu’ils pourraient se poser privilégiant l’échange entre professionnels.

Dans cet esprit, le 4 novembre sur la Ferme de Chantecaille à Eyjeaux , où l’on pratique un maraîchage diversifié et la vente directe, le couple de producteurs témoignera de son expérience en livrant une approche technique et économique du maraîchage en permaculture. Le 8 novembre, à Coussac-Bonneval, focus sur la filière porcine avec une question pleine d’intérêt : « comment débuter comme naisseur-engraisseur bio sans se ruiner ? ». Autre filière, autre question : « Quelle équipe et organisation à prévoir pour développer les légumes plein champs bio en complément des grandes cultures ? », le 12 novembre à Nouic. Objectif autonomie alimentaire, 18 novembre à Saint-Barbant, sur un élevage en vaches allaitantes où l’on pratique l’agriculture de conservation des sols en AB. Le 21 novembre focus autour du pâturage valorisé en veau rosé sur une exploitation à Eymoutiers, et enfin, le 29, à Verneuil Moustier, un intervenant de la CORAB proposera une approche filière en faveur de l’agronomie et de l’agriculteur comme piste de construction d’une filière bio pérenne permettant de sécuriser les systèmes agricoles.


L’ensemble de l’agenda régional du Mois de la Bio est à retrouver sur le site (de même que l’inscription aux différents évènements) : www.moisdelabio.fr

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