En Marche pour « le droit à l’expérimentation »… sauf pour le revenu universel


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En Marche pour "le droit à l'expérimentation"... sauf pour le revenu universel

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 17/02/2017 PAR Solène MÉRIC

Les sympathisants présents jeudi soir, 16 février, à Bacalan, dont beaucoup arboraient fièrement le badge « En Marche » distribué pour l’occasion, auraient sans doute apprécié la présence de quelques élus locaux en soutien. Dans les esprits et parfois sur les lèvres, on devinait les noms de Marick Fetouh, adjoint d’Alain Juppé … qui a récemment annoncé son ralliement au mouvement En marche, le député PS Gilles Savary, qui au lendemain de la victoire de Benoît Hamon revendiquait dans une Tribune publiée dans le Monde un «droit de retrait », ou pourquoi pas encore Florent Boudié, autre député socialiste girondin désormais marcheur.
Mais il faut dire que la réunion d’hier n’était pas à classer dans la catégorie des meetings politiques où défilent les têtes d’affiche, mais bien une réunion publique thématique voulant creuser un des thème de la campagne. L’occasion tout de même pour le référent départemental du mouvement de mobiliser les troupes, rappelant les voies et moyens de sensibiliser les électeurs et répétant à plusieurs reprises à son public : «  Ne laissez pas dire que nous n’avons pas de programme. C’est faux, c’est en cours de travail. Nous avons pris le temps de la réflexion via l’organisation de 3000 ateliers ayant réunis près 30 000 participants ». Et de promettre d’ailleurs des annonces à venir, notamment le 25 février prochain sur le thème de la ruralité.

« Un emploi ce n’est pas simplement l’accès à un revenu » Mais le sujet des invités du jour c’était, au départ, l’insertion sociale. Au fil des interventions et questions et remarques de la salle, Jean-Marc Borello, le délégué national d’En Marche, évoquant le large sujet de l’économie sociale et solidaire a ainsi également trouvé à parler de l’emploi, et, en négatif, d’une proposition phare du candidat socialiste, discutée au sein même de son parti : le revenu universel. « L’anti » revenu universel, était donc un des arguments de séduction tout trouvé à l’adresse des électeurs socialistes pro-Manuel Valls hésitant à soutenir le nom sorti des urnes de la primaire. Jean-Marc Borello y revient d’ailleurs à plusieurs reprise : « Un emploi ce n’est pas simplement l’accès à un revenu. C’est l’accès à des relations sociales, à la formation, à la capacité d’évolution dans sa vie professionnelle, un certain épanouissement, une reconnaissance au regard de la société. » Et de poursuivre plus clairement : « Même la plupart des associations de lutte contre l’exclusion ne veulent pas entendre parler d’un revenu universel, mais veulent motiver les gens, les inclure. Y compris pour les jeunes, on se construit en ayant une activité, pas en attendant une allocation depuis son canapé. Il faut sortir les gens de leur assignation à résidence, le revenu universel c’est l’inverse ».

Insertion, formation, emploi, développement économique, « autant de thèmes et services qui fonctionnent aujourd’hui en silos », pour l’intervenant. Or, pour plus d’efficacité, « il faut faire en sorte que tous ces sujets fonctionnent ensemble au niveau régional. Une politique de l’emploi doit se mener au plan local et ne pas être parachutée depuis Paris! », lance-t-il. Au total, « il faut casser ces silos qui ne se croisent pas ». La logique est applicable dans tous les domaines à écouter Jean-Marc Borello. Même logique avec ce qui « paralyse » citant les choix pédagogiques des enseignants, l’innovation des collectivités locales, les talents des fonctionnaires… Pour autant tempère-t-il, « il ne s’agit pas de déréglementer. Mais il faut laisser le droit à l’expérimentation aux citoyens et aux élus locaux ».

« Transférer la solidarité nationale vers l’impôt »Quant à la solidarité nationale, Jean-Marc Borello, s’inscrit logiquement dans le pas du candidat en marche, « elle ne peut plus porter sur le coût du travail, il faut la transférer vers l’impôt. Ca permettra de rendre les entreprises plus compétitives, tout en luttant contre le dumping social tout en travaillant avec les syndicats – nous en sommes capables – et dans une logique européenne ».
Une Europe pour laquelle « Emmanuel Macron veut un vrai projet, plutôt qu’un catalogue de normes » et de relayer la proposition de « conventions démocratiques pour reconstruire ce projet européen. Une Europe qui a la taille critique pour avancer et qui doit être forte dans le contexte d’un Erdogan, d’un Poutine et d’un Donald Trump. Notamment avec le couple franco-allemand, nous avons là un réservoir de projets et de solutions ».

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