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PUBLIÉ LE 19/04/2023 PAR Emmanuelle DiazL’étude réalisée pour l’Apec par l’institut BVA Inférence du 14 novembre 2022 au 24 janvier 2023 auprès de 8 000 entreprises au plan national (680 en Nouvelle-Aquitaine représentant 52 524 salariés dont 6 795 cadres) le montre sans équivoque : le nombre de cadres recrutés ou ayant béneficiés d’une promotion en interne a connu, l’an dernier, une hausse jamais atteinte avec 308 300 recrutements, soit une augmentation de 15 % sur un an. Une progression qui se vérifie aussi en Nouvelle-Aquitaine avec 14 420 embauches de cadres en CDI ou CDD d’un an ou plus, soit une hausse de 13% par rapport à 2021 et +9,4% par rapport à 2019, jusqu’ici année record de référence, tant au plan national que régional. Un chiffre auquel il faut ajouter 4800 promotions en interne (+14% vs 2021), soit au total 19 220 postes pourvus. « Ce qui compense les 14 160 sorties par démissions, licenciements ou départs à la retraite (+15% vs 2021) et porte à 5 060 le nombre de créations nettes de postes cadres en 2022 dans la région (contre 4 700 en 2021 et 5 360 en 2019) », précise Danielle Sancier, déléguée régionale Apec pour la Nouvelle-Aquitaine.
Une courbe ascendante mais des disparités
Mais si l’embellie est réelle (avec 249 730 cadres en poste au plan régional, leur nombre a progressé de 2,1% de 2021 à 2022), elle est inégalement répartie selon les départements ; la Gironde concentrant 45% des offres d’emploi publiées en Nouvelle-Aquitaine. Un chiffre similaire à celui des recrutements. Une disparité que l’on retrouve également dans les différents secteurs d’activité puisque le développement informatique et la comptabilité recrutent deux fois plus que la gestion de projets informatiques ou la représentation commerciale et la promotion des ventes.
2023 : une année en demi-teinte pour la région
Quant aux perspectives pour 2023, elles s’annoncent globalement sous de bons auspices (308 800 cadres espérés au niveau national), même si « la croissance économique est soumise à des incertitudes de différentes natures (inflation, tensions géopolitiques, instabilité bancaire, conflits sociaux) pouvant influer sur les dynamiques à l’œuvre », poursuit-elle. Petit bémol : cette stabilité ne devrait pas profiter à la Nouvelle-Aquitaine qui, avec 13 100 cadres (soit -9% qu’en 2022), devrait marquer le pas. En cause ? Une tendance nationale marquée par un volume de recrutements très important (72%) réalisés dans les activités de service à forte valeur ajoutée (activités informatiques, télécommunications, recherche R&D…). Des secteurs qui concentrent la progression et qu’on retrouve plus faiblement en Nouvelle-Aquitaine (56%), où 64% des recrutements devraient avoir lieu dans des TPE-PME, structures dont les services informatiques sont généralement moins développés que ceux des grandes entreprises.
Autre raison : le poids des activités industrielles, secteur très présent dans la région mais qui ne représente que 13% des prévisions de recrutements au Plan national. A noter également des disparités géographiques puisque l’ancienne Aquitaine devrait concentrer, avec 8 430 recrutements, les deux tiers des embauches prévues dans la région.
