Bordeaux : le port de plaisance s’agrandit


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 22/10/2017 PAR Romain Béteille

Ils viennent officiellement d’être engagés et devraient s’achever dans le courant du printemps prochain. Eux, ce sont les travaux de réaménagement du port de plaisance des Bassins à Flots, présentés mercredi dernier par la direction de Bordeaux Port Atlantique. Ce nouvel aménagement va, d’abord, quasiment doubler la capacité d’accueil du port. On pourra en effet compter sur neuf pontons installés sur le quai opposé à la base sous-marine et pouvant accueillir jusqu’à 268 bateaux (mesurant jusqu’à 15 mètres de long) contre environ 150 actuellement. Différents services vont également être implémentés « correspondant à ce qu’est un port de plaisance moderne » selon Philippe Rénier, directeur du port en charge des travaux. 

Ces services devront également répondre à des normes de sécurité : bornes à eau et électricité pour les bateaux, Wifi, zonne de grutage pour la manipulation à terre, espace « sanitaires » comprenant toilettes, douches et autres commodités sont notamment au programme. Mais le changement le plus important viendra sans doute de la mise en place d’un accès plus sécurisé aux bateaux des plaisanciers : badges d’accès, communication sur la consommation personnelle via mobile, vidéo-surveillance ou encore paiement via un automate. De même, l’accès aux bateaux ne pourra se faire qu’en passant par un système de portillons, eux aussi sécurisés. Bordeaux Port Atlantique a également confirmé qu’un règlement, actuellement en cours de finalisation et construit avec l’association des usagers des bassins à flot « prendra en compte les spécificités du port de plaisance de Bordeaux ». En plus d’informer les futurs usagers sur les nouveaux dispositifs mis en place, on apprend également de l’aveu de Philippe Rénier que les bateaux habités seront autorisés, mais que « des quotas seront délivrés et les activités commerciales (sièges sociaux, salles de cours, ect.) seront règlementées ». 

Plus de règles, plus d’euros

Ainsi, pour tous ceux souhaitant exercer une activité commerciale, ll faudra préalablement que cette dernière soit signalée au gestionnaire de port (et les assures qui vont avec délivrées). Ces travaux, entamés au mois de juin dernier (pour le bord à quai), ont officiellement commencé sur le plan d’eau vers la mi-octobre. Le transfert des bateaux sur les premiers nouveaux pontons aménagés, lui, est prévu pour le milieu du mois de mars 2018. En juin de la même année, ces derniers se verront attribuer leur emplacement définitif. Philippe Rénier l’assure, ce nouvel effectif devrait trouver rapidement preneur. « Il y a une très forte demande des plaisanciers. Il y a de l’attente, depuis deux ou trois ans on essaie d’éviter les nouveaux entrants », a notamment précisé le responsable. 

Seule petite ombre au tableau : tous ces travaux correspondent à un investissement de trois millions d’euros, financé à 100% par Bordeaux Port Atlantique. Pour supporter ces dépenses, les nouveau plaisanciers vont devoir mettre la main au portefeuille d’avantage que les anciens. « Jusqu’à présent les tarifs du port de plaisance de Bordeaux étaient six à sept fois moins élevés que ceux des autres ports, nous allons les réajuster«  explique ainsi Philippe Rénier. Autant annoncer la couleur tout de suite : ici, réajuster veut dire plus que doubler, en tout cas après les travaux. Un plaisancier à l’année qui payait sa place 700 euros pour un bateau de dix mètres en déboursera désormais 1800 (toujours par an). En plus de cette augmentation significative, des tarifs annuels, mensuels, haute et basse saison par catégorie de longueur et des tarifs de consommation réelle d’eau et d’électricité verront aussi le jour en juin, histoire de « s’aligner sur la moyenne des autres ports ». Le port va également s’adapter à cette nouvelle hausse de sa clientèle, notamment pour ce qui est des sorties des bateaux. Les écluses prévoient de s’ouvrir à chaque marée et « en fonction des demandes » selon le président de Bordeaux Port Atlantique, Christophe Masson. Jusqu’à présent, elles n’étaient ouvertes que deux fois par semaine. Voilà qui devrait, durant quelques mois, ne constituer qu’un chantier de plus dans ce quartier toujours en pleine transformation… 

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