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PUBLIÉ LE 21/01/2015 PAR Lise GallitreRencontres avec des artistes d’un pays en guerreL’art en marche , un festival qui fait figure de première à Bordeaux. En effet, du 24 janvier au 12 février prochain, les différents évènements organisés, que ce soit au cinéma l’Utopia ou au Rocher de Palmer, invitent le public à découvrir l’art syrien d’aujourd’hui, des rendez-vous rares avec des artistes d’un pays en guerre, la plupart des personnalités présentes pendant le festival vivant à ce jour réfugiés dans différents pays d’Europe, notamment en France . Organisé par Christophe Dabitch, écrivain et fondateur de l’association Kalimero, et Christophe Goussard, photographe et fondateur de l’association Obaoba, L’art en marche « c’est aussi un moyen de voir ou de découvrir la Syrie autrement que par les images et reportages diffusés par les journaux télévisés; malgré la guerre et le chaos, les artistes ont continué de créer, d’être inspirés, de réaliser, et c’est cette persistance de la culture et de la civilisation que nous souhaitons aussi mettre en lumière et faire connaître en France », a alors précisé le premier.
Un festival en deux temps Première étape dès ce week-end donc au cinéma l’Utopia à Bordeaux avec deux projections-rencontres. Vendredi 23 à 20h, le documentaire Le Sergent Immortel de Ziad Kalthoum sera projeté en présence du réalisateur et des artistes, un rendez-vous qui sera alors suivi d’une rencontre avec le public. Le lendemain à 15h, en présence du réalisateur également, projection du film Eau argentée, Syrie autoportrait d’Ossama Mohammed, grande figure du 7ème art syrien exilé en France pour avoir critiqué le régime de Bachar el-Assad. Côté Rocher de Palmer, de nombreux évènements annoncés, notamment une exposition d’environ 60 oeuvres d’artistes syriens, peintres, dessinateurs, photographes, vidéastes, dont le photojournaliste Muzaffar Salman, le dessinateur Mohamad Omran, le peintre Yaser Safi ou encore l’artiste plasticien et réalisateur de films d’animation Waseem Al Marzouki. Le vernissage de cette exposition conçue par Delphine Leccas aura lieu samedi 24 à 18h en présence d’une dizaine d’artistes syriens présents pour parler de leur oeuvre mais aussi bien-sûr de la création dans un pays en guerre, du rôle d’Internet dans le contexte actuel ou encore des questions de censure face à l’art et du rôle de la culture. Des dégustations de vins et de plats syriens seront aussi proposées aux visiteurs avec Stéphane Derenoncourt, Nicolas Magie et Badia Hassan et à 20h30, un concert de Noma Omran, Khaled Aljaramani et Mohanad Aljaramani clôturera la journée. Films, expositions, rencontres, musiques… du 24 janvier au 12 février, de nombreux rendez-vous vous invitent à découvrir ou redécouvrir la culture syrienne.
