Domofrance en recherche de relais de croissance


Dans un contexte économique morose et de crise majeure du logement, Domofrance, premier bailleur social de Nouvelle-Aquitaine, porte un nouveau plan stratégique d'entreprise pour 2024-2028 "Vivant". Décarbonner et rénover plus, en investissant moins.

personnes assisesEmmanuelle Diaz | Aqui

C'est entouré de Francis Stéphan directeur général de Domofrance (à gauche) et de Mathias Saura et François Perrin, respectivement présidents du Medef pour la Gironde et la Nouvelle-Aquitaine (à droite), Philippe Rondot, président de l'entreprise, a détaillé « Vivant », son nouveau plan stratégique pour 2024-2028.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/12/2023 PAR Emmanuelle Diaz

Le ton est donné d’emblée par Philippe Rondot. Le président de Domofrance l’affirme : « On a une vraie responsabilité dans nos métiers sur les services à apporter demain, à la totalité de nos habitants et dans leur déclinaison jusqu’aux quartiers. Notre nouveau projet à construire ne se paye pas de mots. Nous voulons embarquer vers une vraie responsabilité : améliorer le vivant », explique-t-il.

Ses moyens ? Un nouveau projet d’entreprise qui approfondit les grandes lignes du précédent, le PEPSE. Et en premier lieu, une démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) qui a permis à l’entreprise, filiale du groupe Action Logement, de devenir en 2020, l’une des quelque 250 entreprises, et le premier bailleur social de France, à obtenir le label B Corp (Benefit Corporation) qui certifie des entreprises dotées de normes sociales et environnementales élevées.

Une démarche que le bailleur entend poursuivre avec un plan de décarbonation impliquant notamment la suppression des logements avec étiquette énergétique G (en 2024), F (2027) et D et E (2030), mais aussi la réhabilitation de 5 000 logements essentiellement sur la métropole bordelaise et les grands quartiers urbains. Une opération de décarbonation qui représente un investissement de 700 M€ sur les dix ans qui viennent pour Domofrance qui vise la neutralité carbone à l’horizon 2050.

La nécessité de s’adapter à un contexte difficile

Dans le contexte actuel de crise majeure du logement, le bailleur continue d’investir dans la construction de logements neufs. Une urgence car « en la Gironde, ce sont 66 000 logements qui manquent, dont 49 000 pour la seule métropole. Et pour qu’un territoire soit attractif et que des salariés s’y installent, il faut qu’ils soient logés », déplore Mathias Saura, Président du Medef Gironde, alors même qu’Elisabeth Borne vient faire de nouvelles annonces pour lutter contre la crise du logement.

Reste que le bailleur ne dispose plus des fonds propres suffisants pour accompagner la même dynamique qu’il y a cinq ans, ce qui lui impose de trouver de nouveaux relais de croissance. En premier lieu, l’accession à la propriété via, notamment, le BRS (Bail Réel Solidaire) qui, sur la vente HLM, permet de garder le foncier en propriété et de ne vendre que le bâti. « Et donc de vendre à de jeunes familles et notamment à des primo accédants car on cède avec une décote de 25% à 35% », explique Francis Stéphan directeur général de l’entreprise.

Autre solution évoquée : le Logement Locatif Intermédiaire (LLI). « Situé entre le logement social et le logement privé, il pourra apporter des réponses à des classes moyennes qui ne sont plus éligibles au logement social, mais aussi sur les secteurs tendus. Donc dans les cinq ans qui viennent, le LLI ce sera à peu près 15% de la production de Domofrance et cette année 25% dans le contexte le l’appel à manifestation d’intérêt lancée par le groupe en direction des promoteurs pour acheter 30 000 logements », poursuit-il.

Concrètement, par an, ce sont 1700 logements en locatif et 300 en accession sociale à la propriété qui devraient voir le jour. Un projet de production et de rénovation qui constitue une charge d’investissement pour Domofrance sur les 10 prochaines années, de 3,5 milliards d’euros (contre 4 milliards annuels prévus en 2019), dont un tiers pour la rénovation et la décarbonation. Un coût déjà compensé notamment par la vente de 300 à 350 logements sociaux par an, malgré les objections des maires tenus de respecter l’obligation de la loi SRU de disposer d’un nombre minimum de logements sociaux proportionnel à leur parc résidentiel.

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