Des victimes de violences familiales hébergées en urgence


A l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences sexuelles, sexistes et intra-familiales, W!fe a ouvert ses portes à Saint-Léonard de Noblat. L’association propose un hébergement en urgence et un accompagnement aux victimes.

visite des locaux de W!fe par la préfèteCorinne Merigaud | Aqui

Les bénévoles de W!fe ont fait visiter le lieu d'accueil d'urgence à Fabienne Balussou, Préfète du département.

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 25/11/2022 PAR Corinne Merigaud

Derrière la façade aux volets verts se cache un lieu d’hébergement qui peut accueillir trois familles monoparentales en urgence. Depuis un an, l’association W!fe met à disposition une maison à Saint-Léonard de Noblat, en Haute-Vienne le temps de trouver un logement.

la salle à mangerW!fe

Trois familles monoparentales peuvent être hébergées dans cette maison très cosy.

Dans ce foyer de transition, les personnes partagent la salle à manger cosy, la cuisine toute équipée, la salle de jeux et le jardin à l’abri des regards. A Saint-Léonard, l’association agréée par la Préfecture depuis mars 2021, a installé ses bureaux. La dizaine de bénévoles accompagne et oriente les personnes qui ont fui un conjoint violent.

Depuis l’ouverture il y a un an, nous avons hébergé 11 adultes et 13 enfants et accompagné 19 adultes et 23 enfants.

« On met en sécurité les personnes explique Valérie, la présidente de l’association, depuis l’ouverture il y a un an, nous avons hébergé 11 adultes et 13 enfants, nous avons également reçu et accompagné 19 adultes et 23 enfants. Les personnes peuvent rester trois semaines, renouvelable une fois, parfois c’est deux ou trois mois, le temps de leur trouver un logement. » L’endroit est volontairement discret pour garantir la sécurité des personnes accompagnées et des bénévoles. Soixante-dix appels ont également été reçus sur la ligne ouverte 24h/24 et 7 jours/7.


Mettre en lien avec les professionnels


Première association créée sur le département en milieu rural, W!fe a su nouer une chaîne de solidarité pour aider les victimes à entamer leur nouvelle vie. « Nous ne réinventons pas mais nous mettons en lien les personnes avec les professionnels. Dès qu’elles arrivent, elles peuvent consulter un médecin, s’entretenir avec une psychologue, porter plainte auprès de la gendarmerie ou du commissariat, rencontrer les assistantes sociales de la maison du département et elles sont aussi accompagnées par France Victimes 87. » Le partenariat, informel, a été officiellement signé avec sa directrice Catherine Boisseau.

D’autres partenaires interviennent que ce soit la CAF, la CPAM, l’ODHAC ou le MSA, indispensables maillons pour donner aux victimes les moyens de sortir de leur situation. Des artisans et des commerçants de la commune peuvent également recueillir la parole de femmes, d’enfants ou d’hommes victimes de violences. Autant de lieux refuge pour se confier en toute discrétion. « Si les personnes le souhaitent, nous les accompagnons pour porter plainte ou aller voir un avocat ajoute Valérie, l’important, c’est de ne pas être seule. On est là pour tendre la main, c’est au cas par cas. Partir c’est difficile, il faut un déclic et c’est souvent les enfants. On abandonne tout, on vous vole une vie. La reconstruction, c’est long mais on peut y arriver.» Valérie sait de quoi elle parle puisqu’elle a dû tout quitter du jour au lendemain.

W!fe, ce n’est pas juste une association, c’est une famille.

C’est aussi le cas de Célia (le prénom a été changé) qui a séjourné quatre mois à W!fe, équipée d’un téléphone grave danger. Elle a enregistré une vidéo pour témoigner du calvaire enduré également par ses deux filles et son petit garçon. « J’ai accepté de parler pour les autres, c’est difficile de s’en sortir seule si on n’a pas d’aide assure-t-elle, je suis toujours en contact avec W!fe, ce n’est pas juste une association, c’est une famille. Dehors, j’ai été prise en main par des personnes exceptionnelles.» Son lent travail de reconstruction peut maintenant commencer dans un nouveau logement. « Mon fils a subi d’énormes pressions, monsieur le frappait se souvient-elle, il ne voulait pas aller à l’école, maintenant il est épanoui. »

Infos pratiques !

Ligne d’urgence W!fe : 06 28 29 18 20

Ça vous intéresse ?
Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Haute-Vienne
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles