Des sculptures monumentales dans les rues de Bordeaux


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Des sculptures monumentales dans les rues de Bordeaux

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 04/06/2007 PAR Piotr Czarzasty
Ces sculptures, d’environ 5 tonnes chacune, soit rouillées, soit patinées, caractérisent le travail de l’artiste, basé sur l’utilisation et la déformation de barres laminées en acier corten. Toutes les oeuvres se ressemblent en représentant une variation sur les thèmes de « la ligne » ou de « l’arc ». Sans explication ni note quelconque, toutes les sculptures sont seulement gravées d’une série de chiffres. „Ces chiffres signifient l’amplitude de l’ouverture de l’arc. » explique Florence Juionneau-Joie, assistante de Bernar Venet. „Il ne faut pas chercher de signification particulière à ces sculptures. Elles sont libres d’interprétation personnelle pour chacun. »

Un désordre mathématique

Bernar Venet, artiste de renommée internationale, devient, dans les années 70, un des représentants majeurs de l’art dit conceptuel. Son travail est consacré dans un premier temps à une réflexion sur la ligne, sous toutes ses variantes mathématiques et ses manifestations physiques. Au fil des ans, il change constamment de supports, en commençant par la toile et des reliefs en bois, passant rapidement à la sculpture. A partir de 1979, les contraintes mathématiques sont mises de côté lorsqu’il découvre une nouvelle voie d’expression – la sculpture monumentale. Ses « Lignes Indéterminées », exposées sur Park Avenue à New York en 2004, commencent à révéler un penchant pour le désordre, la complexité et l’indétermination.

Ayant déjà exposé à Paris et à Nice, c’est la première fois que Bernar Venet présente ses oeuvres à Bordeaux, avec notamment deux sculptures, installées au Jardin Public et au Parc des Berges, spécialement conçues pour l’occasion. « On a invité l’artiste à pertskateurber, d’un côté, le paysage urbain de la ville, mais aussi à nouer un dialogue avec cet entourage immédiat et le grand public, afin de permettre la découverte de l’art au plus grand nombre. » explique Charles-Marie Boret, Directeur de la Communication de la Mairie de Bordeaux.

Un concept artistique qui divise les Bordelais

Les sculptures suscitent néanmoins des réactions mitigées. « on dirait de la feraille, ça fait un peu dépositoire; ça ne rime pas du tout avec l’entourage, ce n’est pas heureux surtout » nous avoue un couple de retraités du Blayais. « Ces sculptures conviennent très bien à un lieu comme celui-ci. Je regrette d’ailleurs que Bordeaux ne soit pas plus active dans la rue en ce qui concerne justement la promotion de l’art contemporain. » avoue un photographe de Bordeaux. De la rouille en plein été ça fait bizarre, on aurait pu trouver des endroits plus appropriés pour ces sculptures; c’est cool sinon » nous confie un groupe de jeunes. L’exposition sera accompagnée d’animations pédagogiques et d’une conférence, organisées par le CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux. L’installation d’une treizième sculpture est par ailleurs prévue à l’aéroport Bordeaux-Mérignac.

Piotr Czarzasty


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