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PUBLIÉ LE 17/12/2013 PAR Nicolas CésarLe satellite Gaia s’apprête à être lancé en orbite autour du point de Lagrange L2, situé à 1,5 million de kilomètres de la Terre. Il sera capable de pointer dans deux directions à la fois. Et, la caméra d’un milliard de pixels installée sur Gaia lui permettra dobserver plus d’un milliard d’étoiles, astéroïdes… Tournant sur lui-même, le satellite mesurera avec une précision inégalée la position, le mouvement, l’éclat et la couleur de ces objets célestes et fournira des informations astrométriques, photométriques et spectroscopiques sur notre galaxie.
Le projet d’une carrière pour les chercheurs bordelaisPendant cinq ans, une équipe internationale d’environ 400 scientifiques récoltera et analysera les données afin de produire, d’ici à 2021, le plus grand catalogue dobjets célestes jamais réalisé avec une telle précision. Une centaine de chercheurs et ingénieurs français participent à ce projet de l’Agence spatiale européenne (ESA). Parmi eux, une dizaine de scientifiques du Laboratoire d’astrophysique de Bordeaux (LAB, unité mixte de recherche de l’université de Bordeaux et du CNRS), collaborent depuis de nombreuses années pour faire de cette mission un succès. C’est le projet d’une carrière dans la vie. C’est notamment le cas de Caroline Soubiran, directrice de recherche du CNRS qui coordonne l’ensemble des observations complémentaires au sol nécessaires pour la calibration en vol des instruments et qui est membre du Gaia Science Team. Elle travaille depuis 15 ans sur le projet et aura la chance d’assister au lancement depuis Kourou. Depuis la Guyane, au Centre national d’études spatiales (Cnes) à Toulouse, auprès de collégiens de 4e de Saint-André de Cubzac ou encore à l’observatoire de Floirac, tous les chercheurs du LAB auront la tête dans les étoiles et le coeur qui battra un peu plus vite ce jeudi à 10h12.
