Coup de sifflets, signes, l’homme et la bête qui, souvent reste collée au sol, se comprennent, et les moutons se blotissent de crainte de se faire remettre dans le droit chemin. Et le petit troupeau se dirige là où le veut l’homme. Il faut dire que celui-ci n’est pas le premier venu: agriculteur, éleveur et dresseur à Salles, mais ex-professeur de psychologie canine à l’Ecole Nationale du Chien. Comme il le dit “fils de paysan, j’ai toujours été passionné par le dressage du chien”.
Deux à trois ans de dressage
Gérard Lalande explique qu’il n’y a pas de truc, pas de secret pour former un chien au maniement des troupeaux, et que c’est surtout une question de temps et de travail. Deux à trois ans pour obtenir de bonnes performances. Arriver aussi à instaurer compréhension et complicité entre l’homme et la bête. Utiliser aussi une race présentant l’aptitude voulue, notamment de Border Collie, résultat des efforts de sélection britanniques. Mais on peut aussi se tourner vers des races françaises telles que le Beauceron ou le Labrit qui sont toutefois moins disciplinés. Le dresseur girondin ne manque pas en tout cas de savoir faire puisque il est réglulièrement finaliste des concours, et que prochainement il va participer avec sa chienne “Only” au championnat du monde dans le Pays de Galles. Selon Gérard Lalande, le chien de troupeau doit savoir “rassembler les animaux et les ramener en direction du maître”; “les déplacer d’un point à l’autre”; “les contenir de façon à permettre au maître de les attraper”; “effectuer un travail de protection du berger ou du vacher”.
Gilbert Garrouty