Démocratie en chantier à la LDH


E.Diaz

Démocratie en chantier à la LDH

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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 07/12/2016 PAR Emmanuelle Diaz

C’est un fait semble-t-il avéré : les liens se distendent entre les citoyens et la classe politique. Au point même de voir progressivement s’installer un climat que l’on qualifierait sans mal de défiance. Un point que confirme Isabelle Gaudineau : « Lorsque les français pensent à la politique, les mots qui reviennent les plus souvent sont la méfiance (39%) et le dégoût (33%) ». Conséquences ? « Un taux d’abstention qui ne cesse d’augmenter et une diminution de moitié du nombre d’adhérents des partis, depuis les années 80 », note-t-elle, précisant par ailleurs que 56% des sondés se disent malgré tout intéressés par la politique. Leur désamour ne concernant, majoritairement que le personnel politique. Une situation qu ‘elle explique, -faisant au passage référence à la désormais célèbre gaffe de Jean-François Copé sur le prix d’un pain au chocolat- par l’incapacité d’une bonne partie de la classe politique, à comprendre les difficultés de ses concitoyens.

L’importance de dire les choses

Autre point mis en évidence : l’importance de défendre le politiquement correct qui, pour François Dubet, a « perdu la bataille ». « En terme de résilience, être victime de racisme dans un pays où c’est un délit, cela n’a rien à voir avec le fait de l’être dans un pays où c’est une simple opinion », précise-t-il. Quant aux Droits de l’Homme, « ils étaient considérés comme géniaux lorsqu’ils étaient circonscrits à l’occident. Aujourd’hui, ils sont considérés comme le cheval de Troie de la laïcité et perdent de leur importance. On est devant un véritable problème qui a fait exploser le cadre juridique », poursuit-il. Quant à la reconnaissance d’une identité, elle serait souvent vécue comme la remise en cause de (notre) propre identité. Une manière de lire le monde, qui, pour le sociologue, semble s’imposer.

Notant que la période actuelle est caractérisée par une succession de longues crises qui ébranlent les grands modèles connus (qu’ils soient productif, anthropologique et bien sûr, démocratique), Pierre Tartakowsky en a profité pour présenter le nouveau livre publié par la LDH : « Le monde qui vient ; entre périls et promesses ».

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