Les drapeaux Dejean Marine centenaires et engagés


Spécialiste des drapeaux, pavillons et autres produits textiles, l'entreprise bordelaise Dejean Marine tire sa force d’un savoir-faire local historique qui perdure depuis un siècle.

Léo Marchandon | Aqui

Installé à Bacalan au nord de Bordeaux, l'atelier de Dejean Marine conjugue un savoir faire faire historique avec une approche sociale et éco-responsables.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 09/05/2023 PAR Léo Marchandon

La société Dejean Marine fête ses 100 ans. Elle est fondée en 1923 par l’officier Dejean de la Marine Nationale et commence par fabriquer des objets en tout genre avant de se concentrer sur ce qui constitue son cœur de métier encore aujourd’hui : les drapeaux et pavillons. Installée à l’origine place Jean Jaurès, entre la Bourse et les Quinconces, elle prend ses quartiers à Bègles pendant un temps avant de s’installer dans ses locaux actuels, au nord de Bacalan, dans les années 90.

C’est une histoire de familles, au pluriel, qui retrace le parcours de la société. Après les Dejean, elle passe entre les mains d’une autre famille avant d’être rachetée par Arnaud de Leissègues il y a plus de dix ans. Chaque famille a su appliquer sa marque sur la société sans en dénaturer l’héritage. Une tradition qu’Erwan, qui a racheté l’entreprise à son père il y a de ça six mois, entend faire perdurer.

Cent ans d’histoire

Dejean Marine est une société qui vit au rythme des évènements, parfois tragiques : “l’invasion Russe a enclenché un véritable branle-bas de combat pour sortir plus de mille drapeaux Ukrainiens en un mois”. Parfois plus festifs lorsque, l’an dernier aussi, la Coupe du Monde de football a entrainé beaucoup de demandes de drapeaux Français mais aussi Marocains. “Historiquement, 1998 a été une des meilleures années de la société”, sourit-il. Les 100 ans d’activité de la société retracent autant d’années d’histoire et d’évènements qui ont pu marquer leurs époques.

La société compte trois types de clients principaux. La Marine Nationale, client historique presque centenaire, est toujours là, accompagnée du monde nautique civil. La société produit beaucoup de commandes à destination des mairies, préfectures et autres bâtiments publics. Viennent ensuite les entreprises, notamment dans le domaine de l’évènementiel, du sport et du tourisme. Bordeaux oblige, l’UBB, les Girondins et le Tennis Club de Primerose figurent parmi ses clients réguliers.

Engagement responsable

La société emploie aujourd’hui une vingtaine de personnes et connaît une forte croissance post-covid, qu’Erwan attribue à leur savoir-faire local et leur engagement social et éco-responsable : “95% des produits sont fabriqués sur place par une équipe expérimentée menée par une cheffe d’atelier qui cumule 28 ans d’expérience« . L’entreprise utilise en partie du tissu recyclé et fait appel à des partenaires éco-responsables pour la gestion de ses déchets, et notamment l’encre.

C’est également une entreprise sociale qui inclut des travailleurs en situation de handicap, en collaboration avec les ESAT. “On n’a aucune obligation de le faire au vu de la taille de l’entreprise”, explique Erwan “mais c’est dans son ADN”. Un engagement insufflé par son père et qui fait aujourd’hui partie de la société. L’une des premières recrues est toujours en poste, 14 ans après son embauche. “Si on peut aider, tant mieux, c’est bénéfique pour tout le monde. C’est un défi d’intégration qui demande patience et tolérance, mais qui porte ses fruits. Le résultat, c’est une entreprise qui a du sens pour les gens. C’est un plaisir de travailler ici”.

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