Découverte de la chirurgie robotique à Pellegrin


Intuitive Surgical

Découverte de la chirurgie robotique à Pellegrin

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 18/02/2013 PAR Julien PRIVAT

Une console sur le côté. Un robot avec quatre bras articulés. Cela peut surprendre les patients au départ mais outre cette spécificité le bloc opératoire ressemble aux autres. Le CHU de Bordeaux s’est doté en 2010 de cet instrument. La première opération a eu lieu en février de la même année. Mais avant ça, il a fallu former les chirurgiens à cette nouvelle technique.

Le CHU a mis en place une formation spécifique pour les équipes chirurgicales et les chirurgiens. « Nous avons été formés dans un centre d’expertise où nous avons appris le fonctionnement de ce système et où nous avons fait des démonstrations, explique Vanessa Conri, chirurgienne en gynécologie et cancérologie au Centre Aliénor d’Aquitaine du groupe hospitalier Pellegrin. Avec quinze ans de chirurgie derrière nous, la technique est modifiée, c’est sûr, mais nous savons manier les instruments. » Il suffit juste de comprendre le fonctionnement du robot.

Patients et chirurgiens trouvent leur compteLa chirurgie robotique présente de nombreux atouts. Tout d’abord, les traces de l’intervention sont minimes ; trois orifices de huit millimètres pour introduire les instruments et un de un centimètre pour faire passer la caméra. Le patient y trouve son compte: la cicatrice est quasiment invisible donc c’est plus esthétique. Mais surtout, le saignement est plus faible et l’abdomen moins agressé, donc les sujets récupèrent plus rapidement. Ils peuvent quitter l’hôpital dès le lendemeain de l’intervention.

Du côté du chirurgien, l’atout principal est la vision 3D. « Un caméra passe dans un tube, nous voyons comme si nous étions à l’intérieur du corps avec une vision des organes en 3D. Après, de notre console, nous manions et bougons les pinces pour opérer avec plus de confort. » précise Vanessa Conri.

Pour autant, tous les cas chirurgicaux ne peuvent pas bénéficier de cette avancée technologique. « Nous privilégions certaines interventions. Il est même arrivé que nous intervenions en double équipe sur un patient. »

Jusque-là, la gynécologie disposait de la fibroscopie, le patient étant examiné par un caméra en 2D lors des interventions. L’ORL, la cardiologie et l’urologie quant à elles ne possédaient pas cette technique. «Dans l’avenir, j’espère que nous parviendrons à miniaturiser les pinces et que nous diminuerons l’encombrement de la machine », souhaite la chirurgienne. Puis le coût d’achat, aux alentours de 1,5 million d’euros, et de maintenance d’un robot aussi sophistiqués sont élevés. Il faut changer régulièrement les instruments qui ont une durée de vie de dix opérations seulement. « Cela fait partie des tournants en chirurgie mais il y a encore beaucoup de découvertes à faire en médecine. »

Portes ouvertes au CHUSpécialement ce mercredi 20 février, le CHU organise une opération découverte de la chirurgie robotique. De 9h à 19h, le public pourra venir découvrir ce robot, discuter avec les chirurgiens et voir des vidéos d’opérations dans le hall du Tripode de l’hôpital Pellegrin. « Nous ferons des démonstrations. Les curieux pourront constater qu’il est facile d’acquérir les gestes pour prendre en main le robot. Ils risquent aussi d’être surpris par la vision que nous avons du corps. Nous allons montrer ce qu’est ce truc mystérieux, le robot et qu’il ne se pilote pas tout seul. Heureusement, il y a un chirurgien derrière… », ironise le docteur Vanessa Conri.  

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