Décès de Ladislas de Hoyos, l’Aquitaine perd l’une de ses figures


TF1

Décès de Ladislas de Hoyos, l'Aquitaine perd l'une de ses figures

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 09/12/2011 PAR Nicolas César

Ladislas de Hoyos est connu pour avoir  présenté le journal sur TF1 dans les années 90. Mais, son coup d’éclat, c’est surtout d’avoir traqué Klaus Barbie, depuis sa prison en Bolivie jusqu’à sa condamnation pour crimes contre l’humanité. Né à Bruxelles en 1939, il commence sa carrière à « France-Soir » dans les années 60, d’abord chargé des faits divers. Puis, il devient grand reporter, spécialiste des Amériques du nord et du sud. Ladislas de Hoyos rejoint ensuite l’ORTF, en 1971. Très vite, il s’impose comme un spécialiste des questions internationales. Il est notamment correspondant à Londres entre 1974 et 1976 pour TF1. De retour en France, le grand reporter supervise les journaux du soir ou du week-end sur la première chaine. Puis il présentera différentes éditions du JT jusqu’en 1991, date à laquelle il doit laisser sa place à Claire Chazal. Il quitte ensuite TF1 pour Antenne 2 puis France Inter, et prend sa retraite à la fin des années 90.

Il a « piégé » Klaus Barbie, l’ancien chef de la gestapo de Lyon
La grande réussite professionnelle de Ladislas de Hoyos, c’est sans aucun doute l’affaire Klaus Barbie, l’ancien chef de la gestapo de Lyon. C’est lui qui, le premier, réalise une interview de l’homme traqué, en 1972. Aux côtés de Beate Klarsfeld, il le retrouve dans une prison, en Bolivie. Il réussit à l’approcher quand le criminel de guerre se cachait sous le nom de Klaus Altman. « Pendant quatre jours nous avons cherché à le retrouver », racontait-il. « Il était en prison. Nous avons versé quelques pourboires et puis on s’est retrouvé dans sa cellule ». Les colonels boliviens avaient demandé un entretien en espagnol, mais Ladislas de Hoyos, de nationalité autrichienne, avait préféré s’adresser à « Altman » en allemand. « Et puis tout à coup, au moment où il s’y attendait le moins, je lui ai demandé en français : -Vous n’êtes jamais allé à Lyon ?-,  et il m’a répondu d’instinct : -Non je n’y suis jamais allé-« . Ainsi, le journaliste a pu piéger « le boucher de Lyon » qui a poursuivi en français devant la caméra : « Je ne suis pas un saint ». Par la suite, Ladisla de Hoyos a assisté à l’intégralité du procès Barbie pour crime contre l’humanité, à Lyon en 1987. Pour marquer ce coup de maître, il avait écrit un livre sur l’affaire, intitulé « Barbie ». Une affaire, dans laquelle l’histoire saura lui rendre l’hommage qu’il mérite.

                                                                                                                         Nicolas César

Crédit photo : TF1

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Nouvelle-Aquitaine
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles