D’Aurélie à Zoé: Un échec professionnel, un succès de librairie


Editions Point

D'Aurélie à Zoé: Un échec professionnel, un succès de librairie

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 30/08/2010 PAR Joël AUBERT

Cette jeune haut fonctionnaire dont quelques uns des ses condisciples rappellent la qualité de ses études au sein de l’INET, l’Institut National des Etudes Territoriales, a choisi en effet de débiner le service du Conseil régional en charge de la coopération internationale… et ceux qui y travaillent, en s’abritant derrière un scénario acrobatique, pointant du doigt des collègues et une organisation où, d’évidence, elle s’ennuyait suffisamment pour avoir le temps de concevoir un ouvrage.

S’en suivit « Absolument débordée », publié chez un éditeur qui ne déteste pas de tirer argument des faiblesses de la classe politique. Un bouquin où nombre de collègues de l’auteur ont eu beaucoup de mal à se reconnaître, sous la plume justicialiste de Zoé Shepard. Pour en connaître au moins l’une d’entre elles, à la forte exigence professionnelle, on peut comprendre l’émotion consécutive à pareille publication. En l’occurence, le débat a fait les choux gras de ceux, nombreux, qui n’aiment rien tant que de caricaturer les élus et les administrations territoriales. Un parfum de populisme dont l’auteur se serait sans doute passée mais qui a indiscutablement concouru à son succès d’édition. Et, ceci, dans un contexte où la fameuse réforme territoriale sème le trouble au sein des collectivités territoriales qui sont devenues, pour des raisons de politique politicienne, une manière de bête noire du pouvoir central.

Un conseil de discipline réuni le 1° juillet, et présidé par un juge administratif indépendant, avait suggéré l’exclusion d’Aurélie Boullet de la fonction publique pendant deux ans. Une sanction sévère et qui contribua à déplacer la question de la responsabilité de la jeune fonctionnaire sur le terrain de la liberté d’expression. Les termes de l’avis, alors employé, soulignait pourtant « les caractères diffamatoires, grossiers et injurieux de cetouvrage qui portent atteinte à la réputation des fonctionnaires et du service public. »

Au coeur de l’été, le président du Conseil Régional, Alain Rousset, après s’être donné le temps de la réflexion, a reçu Aurélie Boullet. Soucieux de souligner auprès de l’intéressée combien elle avait manqué au devoir de solidarité auprès de ses collègues mais non moins attentif aux conséquences professionnelles, pour une jeune fonctionnaire, d’une sanction trop sèvère, il a décidé  « de revoir à la baisse cette décision » comme le rappelle le communiqué publié ce 30 août, par le Conseil Régional d’Aquitaine. Celui-ci redit, à cette occasion,  » toute sa confiance et apporte son soutien aux agents du Conseil régional  » et les « remercie pour le travail accompli jour après jour au service de l’intérêt de l’Aquitaine et des Aquitains… »; il reconnaît enfin  que  » toute organisation publique ou privée est perfectible, y compris le Conseil régional d’Aquitaine mais ajoute que « cela suppose confiance et respect. » Aurélie Boullet a laissé entendre qu’elle allait faire appel de la sanction qui la touche et ceci malgré une  » décision mesurée » selon le propos de Philippe Buisson porte-parole du Conseil régional.

J.A.
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