Crise aviaire : vers un nouveau vide sanitaire partiel


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Crise aviaire : vers un nouveau vide sanitaire partiel

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 21/02/2017 PAR Julie Ducourau

Le retour de la production de canards sur ces exploitations est prévu fin mai, et un peu plus tôt pour les gallinacées, a assuré à Mont-de-Marsan le ministre de l’Agriculture qui espère stabiliser enfin l’épidémie de H5N8 par ces mesures alors qu’un nouveau foyer vient de se déclarer, cette fois-ci, en Lot-et-Garonne. Pas de quoi convaincre le monde agricole donc sur la date de reprise. Une question cruciale pour des éleveurs aux finances exsangues, déjà touchés par l’épisode 2016 dont ils attendent encore le tiers des indemnisations : « Pendant ce temps, où vont aller nos clients ? On fait beaucoup notre chiffre sur les marchés de producteurs de la côte landaise l’été avec les touristes, là on ne sait pas ce qu’on pourra proposer », s’inquiète Benoît Cabannes, éleveur à Mugron qui amène ses canards d’un jour jusqu’à la conserve et à la vente directe en frais, en circuit autarcique : « Delpeyrat et Labeyrie je ne me fais pas de souci pour eux, ils pourront toujours délocaliser la production, mais qu’en sera-t-il de nous, les petits producteurs qui sont la vitrine des Landes? » . « Nous on passe notre temps à éteindre les incendies avec les huissiers pas loin, je ne vois plus d’avenir, j’espère qu’aucun de mes enfants ne voudra reprendre cette galère », se désole de son côté Christophe, gaveur à Artix (Béarn) qui a dépensé l’an passé 80.000€ pour des mises aux normes dont il attend encore les subventions.

« Génocide des agriculteurs »Hors de la Chambre de commerce et d’industrie des Landes où M. Le Foll a enchaîné les réunions avec les élus et responsables agricoles du territoire, 250 éleveurs, essentiellement du Modef et de la FNSEA, étaient rassemblés sous les panneaux « génocide des canards = génocide des agriculteurs », « éradication du virus ou exécution de l’économie régionale ? ».
Pour beaucoup de ces petits producteurs qui ne veulent pas vivre des indemnisations mais de leur travail, il faudrait limiter les densités de canards dans les exploitations et arrêter de transporter les bêtes dans tous les départements, vecteur de propagation du virus. Stéphane Le Foll s’est aussi demandé « comment limiter les mouvements », assurer la biosécurité dans les transports et repenser le fonctionnement de la filière . Autre question « techniquement plus importante » selon lui : « comment intégrer dans notre stratégie le fait qu’il y a des périodes dans l’année plus sensibles aux oiseaux migrateurs (novembre-février) et donc au virus aviaire ? ». « Je ne ferme aucune piste », a-t-il dit alors que certains craignent des mesures de confinement jugées totalement incompatibles avec la production en liberté Label rouge, garante de qualité. 

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