CREPS de Bordeaux : une flèche lancée vers les JO 2024


Maxime Giraudeau

CREPS de Bordeaux : une flèche lancée vers les JO 2024

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 17/01/2020 PAR Maxime Giraudeau

« J’espère que cet espace formera des futures champions et championnes » glisse Virginie Arnold, regard tourné vers les jeunes archers attentifs. Six pensionnaires du Pôle France Relève Tir à l’Arc de Talence étaient présents pour cette matinée inaugurale, sous l’œil bienveillant de leur entraîneur Jérôme Auraix. Rien de déstabilisant pour les jeunes espoirs, le nouveau complexe est déjà leur outil d’entraînement depuis le printemps dernier. « Il nous permet d’avoir un meilleur travail technique » affirme Christophe, junior au Pôle France Relève Tir à l’Arc. Devant représentants territoriaux et personnels sportifs, lui et ses camarades enchaînent les flèches à travers les fenêtres ouvertes, en toute décontraction. Car l’atout du complexe Virginie Arnold est ici : pouvoir tirer des flèches sur une cible placée en extérieur à 70 mètres – distance olympique oblige – depuis les pas de tir de la salle couverte. Les archers envoient leurs projectiles à travers des fenêtres type meurtrières, comme au Moyen-âge. Les équipements ont en revanche bien changé.

 

Christophe, jeune membre du Pôle France Relève Tir à l'Arc, vise une cible à 70 mètres

Partenaires particuliers

« Mentalement quand nous allons à l’entraînement, on sait que ce sera plus agréable » confie Julia, elle aussi membre du Pôle France talençais. Plus besoin de se soucier des conditions climatiques houleuses de l’hiver, qui obligeaient parfois les archers à annuler leurs séances. En plus de ce refuge couvert, le groupe de Jérome Auraix a dû apprivoiser un nouvel élément scrutant de près les moindres faits et gestes des jeunes tireurs. Comme dans le football professionnel, la vidéo fait ainsi son entrée dans le tir à l’arc. Dès sa flèche tirée, l’archer constate sur l’écran son geste et sa performance. Une technologie qui permet d’affiner la technique de chacun. Il fallait bien ça pour être à la hauteur de leurs ambitions. « On vise tous les trois les championnats d’Europe cette année » jure Iban, absolument déterminé. Des infrastructures rendues possibles par le concours d’une alliance d’acteurs territoriaux et internationaux. « Le projet a été initié il y a cinq ans. Ce bâtiment a été co-construit » rappelle Julien Gadrat, l’architecte du complexe. Le bâtiment de 1200m² a été financé à hauteur de 1 140 000 euros par la région Nouvelle-Aquitaine, plus gros investisseurs sur le projet. Le CREPS de Bordeaux de son côté a engagé 160 000 euros, et la Fédération française de tir à l’arc, 40 000. La surprise vient d’outre-atlantique avec la Easton Sports Development Foundation, filiale du philanthrope du sport James L. Easton, qui a financé l’aménagement extérieur pour 80 000 euros.

 

Tir à l'arc symbolique pour Patrick Bahègne, directeur régional de la Jeunesse et des Sports, Carl Greene d'Easton Sports Development Foundation, Valérie Barlois-Leroux et Alain Rousset (de gauche à droite)

Le complexe accueille d’autres disciplines

Une ambition collective, aux financements privés et publics, acquise depuis que l’état a transféré la propriété des CREPS aux régions. « Sans cette décentralisation, les projets ne seraient pas allés aussi vite » reconnaît Gérard Baudry, directeur du CREPS de Bordeaux. Le transfert de compétences a eu lieu en 2016 et représente à ce moment-là une opportunité pertinente pour les pôles régionaux et nationaux à huit ans des Jeux Olympiques de Paris. La possibilité de réunir des acteurs de tous horizons, pour se donner les moyens d’atteindre les ambitions fixées pour 2024, a été saisie par le CREPS de Bordeaux. Trois tranches de travaux sont maintenant prévues : la création d’un gymnase pour les sport collectifs, d’un nouveau bâtiment d’hébergement et la réfection du restaurant. Valérie Barlois-Leroux, présidente du Conseil d’Administration du CREPS de Bordeaux, a par ailleurs annoncé que le site serait candidat pour être pôle de préparation pour les JO de Paris. Logique quand on sait que le complexe Virginie Arnold fait désormais des envieux chez les autres entraîneurs des Pôles France. Les archers talençais se montrent accueillants, en tout cas avec les Pôles Espoirs de leur CREPS. En effet, dans les couloirs du nouveau complexe, footballeurs, pratiquants de BMX et de baseball se côtoieront avant et après les séances. Car si d’un sportif à l’autre, la discipline n’est pas la même, les têtes sont toutes tournées vers un seul objectif : participer aux Jeux Olympiques de Paris à l’été 2024.

 

Iban, Christophe, Mélanie et Julia ont les JO 2024 en tête
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