Coût de la vie étudiante : Bordeaux pointée du doigt


D.R

Coût de la vie étudiante : Bordeaux pointée du doigt

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/08/2020 PAR Romain Béteille

Les classements et autres indices d’attractivité se suivent et se ressemblent pour Bordeaux. Ce mardi 25 août, elle a été désignée la ville la plus attractive pour les cadres parisiens dans une étude menée par le site CadreEmploi. Mais certaines études font moins plaisir que d’autres. C’est le cas, par exemple, d’une enquête de l’Unef (Union Nationale des étudiants de France) sur le coût de la vie, qui analyse chaque année depuis seize ans dans différents domaines (transports et logement étant les principaux) les villes les plus onéreuses pour les jeunes universitaires. Le résultat, c’est une augmentation du coût de la vie de +3,69% pour la rentrée 2020 contre +2,83% l’an dernier. Sans grande surprise, Paris reste en haut du classement avec un coût de 1318,31 euros par mois (soit +30 euros par rapport à 2019). Tout en bas, on retrouve Limoges (790 euros). 

Bordeaux sort du lot

À Bordeaux aussi, visiblement, c’est compliqué. Côté logement, d’abord, si Lyon (+5,42%) et Créteil (+4,65%) occupent les premières marches du podium, Bordeaux est juste derrière avec un loyer moyen de 720 euros pour l’année universitaire 2020-2021 contre 688 euros l’an dernier, soit une hausse de 4,65%. Côté transports, Bordeaux (+3,55%) est également l’une des villes où le prix de l’abonnement augmente le plus derrière Brest (+8%) mais devant des villes comme Lille (+1,59%) ou Lyon (+1,56%). En cumulé, l’augmentation du coût de la vie à Bordeaux est plus important que la moyenne nationale avec +4,63% derrière Lyon, Lille et Brest.

« C’est une des villes les plus chères de France », commente Amandine Baesel, présidente de l’Unef en Gironde. « Elle a pris dix euros de plus sur le loyer et c’est aussi l’une des seules villes qui augmente ses tarifs au niveau des transports, pour la neuvième année consécutive. Le coût du logement a toujours augmenté chaque année puisque les loyers ne sont pas encadrés » (ce qui pourrait changer avec la nouvelle majorité métropolitaine… ?). « Globalement, on constate une fuite étudiante, ils vont se réfugier dans d’autres villes de province, comme à Périgueux par exemple. Récemment, beaucoup d’étudiants sont venus nous voir pour nous dire que toutes les demandes du Crous avaient été refusées ». 

Coût supplémentaire

La précarité étudiante avait été au centre de l’attention en 2019 après le drame de l’immolation d’un étudiant à Lyon, acte qui avait enclenché des protestations et rassemblements un peu partout en France le 12 novembre et le blocage de l’Université Bordeaux-Montaigne pendant deux jours. Ces derniers mois, cette précarité a de nouveau été pointée du doigt dans le contexte de l’épidémie de Covid-19. Le rapport de l’Unef, lui, ajoute un coût supplémentaire à son calcul, qui est en train d’agiter les rangs politiques : celui du coût des masques. Le syndicat étudiant a pris sa calculette et assène un chiffre : 230,40 euros par an. « Ça n’est pas négligeable, c’est plus cher que le prix d’un abonnement transports à l’année », souligne Amandine Baesel. Pour tous ces indices au moins, la rentrée 2020 à l’Université de Bordeaux devrait donc être scrutée encore plus que d’habitude.

L’info en plus : l’intégralité de l’étude est à retrouver ici.

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