Convivialité et bonne humeur à la Maison Basque de Bordeaux


Aqui

Convivialité et bonne humeur à la Maison Basque de Bordeaux

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/10/2017 PAR Alizé Boissin

La couleur rouge de la devanture distingue la maison des ses voisines. A l’intérieur, seules les pierres blondes apparentes rappellent le style bordelais. Dans l’entrée, une modeste épicerie propose des produits basques. On pourrait s’y méprendre à entendre le nom, pourtant David Mugica, Président de la Maison Basque depuis 7 ans, le rappelle sans cesse : « Il s’agit bien de la Maison Basque et non de la maison des basques ! On rassemble les personnes qui ont un attrait pour cette culture, sans avoir forcément des origines du pays basque ». Voilà qui est dit. Quand il n’est pas contrôleur aérien, cet originaire du Béarn et du Pays Basque, préside l’association. Une année riche en événements puisque la Maison Basque vient de fêter son 70ème anniversaire. A l’origine, elle fut fondée pour regrouper les basques expatriés dans la ville bordelaise. Une époque où on s’y retrouvaient pour parler l’euskara ou s’affronter au Mus, jeux de carte traditionnel basque. Aujourd’hui, la maison a bien grandi et compte, selon son président, « plus de 600 adhérents et seulement 15% de bascophones ». Bien loin des aspirations communautaristes, et de l’actualité catalane, la Maison Basque de Bordeaux se veut apolitique et interdit dans son règlement le prosélytisme religieux ou politique. Ici, les activités culturelles priment : cours de danse, de langue basque, chorale ou encore ateliers de cuisine : tous les moyens sont bons pour « récupérer quelque chose de basquitude » selon David.

Vivre la culture basqueCe mardi soir, une odeur de cognac embaume la rue du Palais de l’Ombrière. Au premier étage, quelques adhérents sont là pour participer à l’atelier cuisine mensuel. Au menu : velouté de cèpes, brochette de gambas et coquille st jacques et marquise au chocolat ; le tout dirigé par les mains expertes de Jean-Pierre Etchebest, père du célèbre Chef Philippe Etchebest. Les premiers arrivés s’affairent à couper les gambas en chicanant, les retardataires enfilent leurs tabliers en vitesse. Une franche camaraderie anime la cuisine. Francis, lui, est dans l’association depuis 16 ans. Avec une famille d’origine basque, ce bordelais profite de la chorale, « pour pratiquer la langue en phonétique », et des ateliers cuisines qui le rapprochent de ses lointaines racines. Quant à Marise, c’est sa première fois. Cette retraitée d’origine catalane a découvert la Maison Basque à la Fête du Fleuve de juin dernier, et a tout de suite adhéré à l’association. Le diner prend forme tandis qu’une autre activité se prépare : le cours de danse. Dans la grande salle d’accueil, à côté du bar, Guadalupe, une étudiante argentine, fait répéter les pas appris la semaine dernière par ses élèves. Tout au long de l’année, elle leur apprendra les différentes danses venues de l’Euskal Herria, le pays basque.

Quelques marches au-dessus, l’ambiance est davantage studieuse. Les plus courageux révisent leur basque. Centre culturel mais aussi d’éducation, la Maison Basque dispense des cours de langue pour plusieurs niveaux. Une langue « vraiment trop difficile » selon Francis qui préfèrent déguster les canapés préparés par le chef au deuxième étage. Il est 19h30, et la Maison basque débute joyeusement sa soirée. 

Que l’on soit adhérent ou pas, le calendrier de la Maison Basque est cadencé par de nombreuses activités et conférences. Un programme à retrouver directement sur le site  www.euskaletxea.org 


Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Gironde
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles