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PUBLIÉ LE 14/09/2015 PAR Solène MÉRICLes groupes d’opposition de la droite et du centre faisaient bloc ce lundi en début d’après-midi dans les couloirs du Conseil régional. Jérome Peyrat, Nicolas Florian (Républicain-UDI-CPNT), et Joan Taris (Groupe Forces Aquitaine) en tête, mais aussi Dominique Ducassou, Catherine Trautmann, Martine Moga, Arnaud Tauzin et Alexandra Siarri, conseillers régionaux de ces groupes d’opposition. Des élus régionaux, de leur aveu, « mal à l’aise » eu égard au dossier portant la mise au vote du prêt accordé par la région au Groupe Sud Ouest.
Un malaise, non pas justifié sur le fond de la mesure proposé au vote ont-ils répétés à plusieurs reprises, (Nicolas Florian, laissant même entendre, qu’ils auraient même sans doute proposé davantage) mas sur le calendrier électoral entourant ce vote et sur la méthodologie employée.
« Relation entre pouvoir et média, un sujet sensible »« La Région est dans son rôle de soutien à des acteurs économiques, ici une entreprise de presse, reconnaît Nicolas Florian, mais nous nous étonnons du calendrier qui, dans une conjoncture électorale, n’est pas le mieux choisi. Le Président veut afficher son volontarisme et pouvoir avoir une audience généralisée. Nous considérons que ce vote doit être remis à plus tard.»
« La relation entre pouvoir et média est un sujet sensible, et sur lequel on doit faire office de prudence, d’autant plus en période de campagne électorale», partage de son côté Joan Taris. Au-delà du calendrier c’est davantage la méthode qu’il critique, avec le soutien des autres élus de l’opposition, l’apparition de ce dossier à l’ordre du jour de la commission permanente. En matière de soutien à la presse, « nous souhaiterions une méthodologie pluraliste, avant que les dossiers n’arrivent sur le bureau de la Commission permanente où, au regard de la majorité actuelle les jeux sont faits. » En d’autres termes, sur ce dossier, l’opposition aurait souhaité être consultée en amont, « pour que le vote de cette mesure soit porté par l’institution et non uniquement par le phénomène majoritaire, qui une fois encore, veut attirer la lumière à lui. C’est un enjeu de démocratie », synthétise Nicolas Florian.
« Dans notre rôle d’accompagnement d’une entreprise »Egalement interrogé juste avant le début de la commission permanente, Alain Rousset voit dans la réaction de l’opposition : « une tempête dans un verre d’eau ». « Le prêt accordé au groupe Sud ouest est fait dans les mêmes conditions que le ferait une banque, et ce afin que le groupe puisse boucler un plan de financement qui a été arrêté cet été, assure-t-il. Nous passons le vote de ce prêt dans la première Commission Permanente depuis la rentrée, car si on attend 3 mois de plus, on coule l’entreprise. Or ici on parle de 1200 emplois en Aquitaine, sur de nombreuses autres activités que la presse, le numérique, l’événementiel, la production d’ouvrages… Nous sommes dans notre rôle d’accompagnement d’une entreprise, nous avons fait pareil pour Gascogne, Turboméca et bien d’autres ».
Alors qu’avant d’entrer dans la salle de la Commission permanente, les élus de l’opposition escomptaient un report du vote de ce prêt, le président annonçait quant à lui, la couleur aux journalistes : « pas question de reporter ! »
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