Conseil départemental de la Gironde : le dialogue territorial est lancé


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Conseil départemental de la Gironde : le dialogue territorial est lancé

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 10/07/2015 PAR Romain Béteille

92, c’est le nombre de pages que contient le fascicule « Vers un livre blanc des territoires girondins » paru il y a quelques mois (et présenté par le Conseil départemental notamment lors du Salon de l’Agriculture de Bordeaux Lac) qui fait office de squelette du futur livre blanc, destiné à être rédigé en commun avec la société civile, des experts et les différents élus des territoires. Le chantier est conséquent, il a été lancé jeudi 9 juillet à Bordeaux sous forme de l’annonce d’un futur dialogue territorial dont les premières dates sont attendues à la rentrée. Une sorte de tournée des territoires répartis et découpés en 9 zones : Médoc, Haute Gironde, Libournais, Sud Gironde, Bassin d’Arcachon, Graves, Portes du Médoc et Hauts de Garonne et enfin Bordeaux, chacune avec des attentes différentes. 

Gironde 2033L’idée d’un dialogue social proposé par la nouvelle mandature remonte à décembre 2014, lors de l’adoption du projet global « Gironde 2033 », qui ambitionnait déjà « une Gironde solidaire et tournée vers l’avenir. Pour Jean-Luc Gleyze, président du Conseil départemental, l’enjeu de ce lancement était évidemment important (de même que pour nombre de conseillers départementaux, de maires et de responsables institutionnels présents en grand nombre dans l’amphithéâtre Robert Badinter). “Les élus ne détiennent pas seuls les ressources nécessaires à la construction des projets à destination des citoyens, nous avons pris la décision d’engager une large concertation, une démarche unique en France. Nous ne voulons pas d’une conception de la politique exclusivement descendante, mais bien d’une relation régulière et interactive entre les élus et les forces des territoires”, a-t-il notamment affirmé à la tribune.

Une force de persuasionL’élu s’est par ailleurs défendu de toute intension de créer une “délégation non officielle des élus” qui mènerait les décisions politiques à leur place : “Cette volonté d’agréger les avis et contributions de tous ne remet pour autant pas en cause la logique de représentation politique, clef de voûte de notre démocratie. Nous ne reculons pas devant nos responsabilités, et garderons notre rôle parfois difficile, nous continuerons à trancher, arbitrer. Ce n’est donc pas une délégation de responsabilités, mais bien une association au processus de décision”, a-t-il ajouté. Un discours conforté par celui de Christine Bost, vice-présidente, qui est revenue longuement sur les objectifs à moyen terme d’un tel dialogue. “Bien sûr, le premier livret ‘Vers un livre blanc’ n’est pas exhaustif et reste très orienté en termes de solidarités, mais il n’a qu’un statut transitoire. 

Derrière cette volonté de définir une nouvelle stratégie pour le département, on retrouve les engagements pris par la nouvelle présidence : le document en question à été entièrement rédigé en interne, sans faire appel à un cabinet d’étude extérieur (ce qui était, à demi-mot, une habitude plus ou moins prononcée de l’hémicycle précédent) dans le cadre de la réduction imposée des dépenses publiques. Le projet initial, lui, ne devrait pas être rogné. C’est le 17 septembre prochain que débutera le premier ‘Conseil de Territoire’. Si le lieu n’est pas encore défini, on sait au moins qu’il y aura deux passages dans chacun des 9 territoires mentionnés par cette ‘maquette’ du livre blanc”, entre septembre et fin novembre. La phase suivante sera l’adoption du fameux “livre blanc” de manière définitive avec l’ensemble des idées retenues et évoquées lors de ces réunions.

Un travail globalPour autant, comme l’assure Christine Bost, “ces rendez-vous ne seront pas des réunions publiques, même s’il y aura des membres de la société civile et d’autres partenaires plus officiels. On se rapproche plus d’ateliers de travail que de réunions publiques”. L’idée de resserrer les rangs vient sans doute, aussi, comme le souligne Jean-Luc Gleyze, de l’idée de ne pas trop s’éparpiller et transformer le livre en fourre-tout. “Le contenu et les axes sont bien sûr susceptibles de changer. Même si c’est défini comme une démarche collaborative, le but n’est pas que chacun joue sa partition de son côté mais de faire quelque chose de global”. La “co-construction des engagements, elle, devrait suivre en janvier, avant d’arriver à l’étape cruciale de signature des différents pactes territoriaux, qui vont aboutir à la réelle mise en œuvre des politiques. Reste que si les axes du livre blanc ne sont pas ceux de son prototype, ils devraient tout de même garder un fort accent social et se concentrer sur les politiques de solidarités : sur les quatre axes définis par ‘Vers un livre blanc, un seul parle de l’économie départementale’. 


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