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PUBLIÉ LE 06/12/2012 PAR Solène MÉRIC«Une politique jeunesse par les jeunes pour les jeunes». C’est semble-t-il la ligne de conduite que nombre de collectivités tentent de mettre en place en Aquitaine. La Région d’abord avec son Pacte jeunesse, conçu depuis 2 ans, régulièrement réévalué via des rencontres avec les professionnels, et associations de terrain. Mais dans les départements aussi les choses bougent vers des politiques et actions plus adaptées aux besoins et demandes multiples et variées des jeunes.
Qu’ils aient choisi de constituer des Assises de la jeunesse ou de recueillir la parole des jeunes via des actions de coopératives d’éducation populaire, les Conseils généraux des Pyrénées-Atlantiques et des Landes sont d’abord partis du constat, qu’en matière de jeunesse, un ensemble de dispositifs aussi bien menés soient-ils (quoique parfois un peu datés) ne font pas une politique jeunesse.
« La jeunesse n’est qu’un mot »
Autre point commun, dans ces deux démarches la parole des jeunes est la plus intégrée possible. Une participation voulue mais aussi nécessaire, car qui mieux que les jeunes pour parler d’eux mêmes… Certainement pas des conseillers généraux, se reconnaissant eux-mêmes un peu dépassés ou «étriqués» dans leur représentation de la jeunesse. Celle-ci, loin d’être une, couvre en effet une multiplicité de situations sociales, économiques, scolaires, familiales, etc… «La jeunesse n’est qu’un mot » écrivait Pierre Bourdieu.
Ces deux départements, ont donc écouté (et écoutent encore) leurs jeunes, quitte parfois «à se faire du mal»face à la franchise de leur jeunes interlocuteurs, reconnaît Arnaud Villeneuve, conseiller général des Pyrénées atlantiques délégué à la jeunesse. Dans les autres départements, c’est la CRAJEP qui a été à l’initiative de conférence départementale de la jeunesse où la aussi la parole des jeunes a été encouragée. Une écoute pour mieux connaître leurs modes de vies, pour recueillir leurs difficultés et leurs besoins mais aussi pour les placer comme forces de proposition sur des politiques à venir.
« Passer d’une politique familiale à une politique jeunesse »
Et il y a semble-t-il fort à faire! En effet, « historiquement en France, c’est par le prisme de la politique familiale qu’est abordée la question de la jeunesse » rappelle le sociologue Jean-Philippe Guillement. « Tout l’enjeu est donc passer d’une politique familiale à une politique jeunesse » qui facilite un parcours vers un avenir autonome et solide. Bref, les jeunes veulent être perçus comme des personnes à part entière et non plus seulement comme les enfants de leurs parents.
Un prérequis qui en rejoint d’autres: revaloriser l’image des jeunes dans la société, les associer (et non les instrumentaliser) aux dispositifs mis en place, permettre le droit à l’erreur ou à l’échec et intégrer des logiques d’expérimentations.
Autant de conditions indispensables, selon les jeunes et ceux qui les entourent, à la réussite d’une politique globale. Quant aux dispositifs à revoir, les thèmes à travailler sont plus que nombreux : orientation scolaire et professionnelle, emplois, mobilité, logement, rapport au territoire, santé… Des sujets sur lesquels les débats de l’après-midi avaient pour objet de dégager ou d’affiner de nombreuses de propositions faites dans les départements.
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