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PUBLIÉ LE 16/01/2015 PAR Nicolas CésarSes doigts se baladent avec une telle aisance, une telle précision sur la guitare. Dès les premières notes, Thibault Cauvin saisit son auditoire avec son nouvel album « Le voyage d’Albéniz », un hommage posthume à ce grand compositeur espagnol. Un album qu’il a enregistré ici, au coeur du célèbre chai circulaire et souterrain du château Lafite-Rothschild, conçu par l’architecte Ricardo Bofil. C’est dans ce chai « magique » qu’il a choisi de donner ce concert sur ses terres bordelaises. Thibault Cauvin n’est pas encore connu du grand public en France, pourtant c’est aujourd’hui, sans conteste, le guitariste le plus talentueux de sa génération.
Le guitariste le plus talentueux de sa générationJugez en par son palmarès : avant ses vingt ans, il a remporté 13 premiers prix internationaux. Un record inégalé à ce jour. C’est l’un des rares du milieu à avoir signé chez Sony Music. Depuis désormais dix ans, cet ambassadeur de Bordeaux métropole parcourt le monde entier avec sa guitare. Thibault Cauvin a donné plus de 1 000 concerts dans plus de 120 pays, dans des lieux aussi prestigieux que Carnegie Hall à New York. Un autre record. Mais, « je prends autant de plaisir à jouer dans une petite salle en Mongolie ou en Afrique qu’à New York », explique-t-il. Thibault Cauvin se montre plutôt timide, presque réservé, mais est en réalité très altruiste. Sa musique se veut universelle et au cours de ces concerts, il ne cesse de parler de rencontres avec des gens passionnants, de tous horizons. Mais, avant d’en arriver à ce niveau d’excellence musicale, le jeune musicien bordelais a beaucoup travaillé. Il a commencé la guitare à 5 ans. Une passion transmise par son père, Philippe Cauvin, guitariste et composite. « Je le voyais jouer toute la journée », raconte-t-il, avec affection. Résultat, « ado, je sortais peu de chez moi, j’avais l’impression de perdre mon temps quand je ne jouais pas ». Thibault Cauvin a suivi la voie par excellence : entrée au conservatoire de Bordeaux à 12 ans, puis à celui de Paris quatre ans plus tard. Aujourd’hui, il est capable d’utiliser toutes les parties de la guitare, y compris le bois, avec une rapidité déconcertante. A la sortie du concert, Philippe, la quarantaine, est « bluffé » : « il a beaucoup d’avenir ». Mais, modeste, Thibault Cauvin garde parfaitement les pieds sur terre et ne parle que du plaisir de jouer et de rencontrer des gens aux quatre coins de la planète.
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