Le plafonnier éradique virus et bactéries dans l’air


Une innovation de plus dans l’escarcelle de Sanodev, start-up basée à Limoges. Depuis près dix ans, cette entreprise a conçu différents équipements pour désinfecter l’air ou les surfaces à l’instar du dernier, un plafonnier récompensé par un prix

Laure SandovalCorinne Merigaud | Aqui

Laure Sandoval, présidente fondatrice de Sanodev " Notre travail est de vulgariser l’utilisation de ces nouveaux outils qui sont en rupture d’usage et d’accompagner les entreprises dans leur changement."

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 19/05/2023 PAR Corinne Merigaud

Nom de code U.V.R. Spot. Ce plafonnier mis au point par Sanodev aura nécessité un an de recherche et développement. Sa commercialisation a été lancée en début d’année. « Les premières commandes arrivent plutôt du secteur tertiaire et des collectivités annonce Laure Sandoval, présidente fondatrice. Il permet de maîtriser l’environnement qui accueille du public. » Ce système de traitement de l’air a remporté le premier prix, doté de 10.000 euros, du 1er Challenge numérique et territoires organisé par Coop Atlantique, Limoges Métropole et l’Association limousine des professionnels des technologies de l’information et de la communication.

Ce plafonnier peut s’intégrer facilement dans un faux plafond, plus particulièrement dans une construction mais également en rénovation, ou en applique. Il traite les bactéries, virus et champignons et détruit les micro-organismes résiduels. « Il est équipé d’un filtre HEPA 13 et un filtre à charbon actif pour traiter les poussières, les mauvaises odeurs et COV (composés organiques volatils) indique-t-elle. Notre dispositif est équipé d’un filtre HEPA, d’un filtre à charbon actif et d’une lampe UV pour traiter aussi les surfaces sur le temps masqué.» Le système peut donc être programmé pour se déclencher lorsque les collaborateurs ne sont pas présents, l’exposition à ce type d’UV étant interdite.

Une centrale de gestion numérique est en cours de développement, ce qui a d’ailleurs séduit le jury du concours. Cela permettra de piloter à distance la mise en route dans les différentes pièces, d’avoir une traçabilité des lampes UV et des filtres pour prévoir leur remplacement ou détecter un défaut. « Nous aurons également un retour d’informations en temps réel sur l’état sanitaire de l’air dans un espace donné et nous connaîtrons les taux de CO², COV et d’humidité ainsi que la température pour maîtriser la qualité de l’air intérieur. »

« Une entreprise à impact »

Suite à la pandémie de Covid-19, la réglementation a été renforcée pour les établissements recevant du public qui sont désormais responsables de la qualité de l’air intérieur. C’est le cas dans les écoles, collèges et lycées et cela sera étendu aux Ehpad et à fortiori à tous les autres ERP. « Il faut savoir que l’air intérieur est de plus en plus dégradé, jusqu’à dix fois plus que l’air extérieur et même jusqu’à cinquante fois plus dans des locaux professionnels » signale-t-elle. « L’enjeu de santé publique est mondial car cette absence de désinfection est responsable de maladies chroniques. L’objectif est de générer moins de maladies qu’on se transmet et moins d’absentéisme. Ces systèmes auraient rendu service durant la crise sanitaire. » Ce fut l’élément déclencheur qui a incité Sanodev à développer une gamme complète pour traiter l’air, les surfaces et objets qu’on s’échange.

En pleine crise, l’entreprise a déployé ces premières L.P. Box, des « boîtes » qui désinfectent à la lumière pulsée des clés, smartphones, emballages, du matériel médical et du courrier ou encore des bocaux et contenants alimentaires. Une dizaine d’appareils est proposé avec des traitements par UV, micro-ondes, air pulsé ou plasma.

Doubler les effectifs d’ici 3 ans

L’entreprise qui compte seize salariés fêtera ses dix ans en août. Elle vise aussi le marché de la cosmétique et l’industrie agroalimentaire avec la problématique de désinfection des produits alimentaires contaminés pas des bactéries aéroportées. « Nous sommes poussés par la société qui veut aujourd’hui des produits sans conservateurs mais il faut trouver une alternative constate la dirigeante. Nous travaillons sur la désinfection de surfaces. Au lieu d’agir directement sur le process de fabrication, on fait pour l’instant du curatif en fin de chaîne en désinfectant les produits juste avant l’emballage. »
Sanodev, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 400 000 euros l’an dernier contre 230 000 € en 2021, a prévu une levée de fonds d’un million d’euros début 2024. Avec pour ambition de changer d’échelle, de passer en ETI (établissement de taille intermédiaire), de développer l’industrialisation et de doubler ses effectifs d’ici trois ans.

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