Comment attirer de nouveaux talents à Limoges ?


Face à une concurrence grandissante entre les métropoles, Limoges Métropole et la Ville de Limoges lancent une démarche collective de marketing territorial. L’objectif est de miser sur l’attractivité afin de booster le développement économique.

signataires de la charte d'attractivité de Limoges métropoleCorinne Merigaud | Aqui

Les signataires de la charte d'attractivité veulent faire connaître les atouts du territoire de Limoges.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 19/06/2023 PAR Corinne Merigaud

Ils ont tous la même envie de faire rayonner le nom de Limoges le plus loin possible. Avec une même détermination, attirer des porteurs de projet et de nouveaux habitants à l’heure où les entreprises peinent à embaucher. Une vingtaine de représentants d’entreprises, de collectivités et d’institutionnels ont initié une démarche de marketing territorial. Réunis au sein d’un conseil stratégique d’attractivité, le comité de pilotage regroupe Limoges Métropole et son office de tourisme intercommunal, la Ville de Limoges, la CCI 87, la Chambre de métiers et de l’artisanat de la Haute-Vienne, la Chambre d’agriculture, la CPME 87, le MEdEF 87, la technopole ESTER, les pôles de compétitivité ALPHA RLH et céramique, le Gérontopôle, l’Université, le CHU, les sociétés Legrand, Catalent, Picoty et Weston, l’association Réseau com Limousin et le Parc du Reynou.

Leur objectif  : rendre le territoire de Limoges plus attractif et séduire ainsi divers publics. « Tous les fleurons de notre industrie et de nos entreprises sont réunis dans cette démarche constate Guillaume Guérin, président de Limoges Métropole, l’idée est de produire du contenu et de les associer à cette marque en coconstruction. Nous cherchons à tracer la feuille de route pour la décennie à venir. »

Six commissions ont été créées afin de définir un message vendeur. Chaque collectivité et entreprise adhérente le diffusera et le répétera « où qu’elle se situe en France et ailleurs sur le globe, en ayant conscience de nos faiblesses et surtout de nos forces pour faire savoir qui nous sommes.» Certes des atouts, il y en a comme le record national du nombre d’entreprises labellisées « patrimoine vivant » (EPV) ou encore des pôles d’excellence autour de la céramique, de la photonique et de l’eau.

Gaël Coeuret, directeur industriel de Weston, compte sur cette démarche de marketing territorial pour attirer de futurs salariés.

40 embauches chez Weston

Parmi les EPV, la société J.M. Weston, implantée à Limoges depuis 130 ans, est reconnue pour la qualité de ses chaussures sur mesure. « Avec cette charte, nous espérons faire venir des personnels indique Gaël Coeuret, directeur industriel, nous voulons faire savoir qu’à Limoges, il y a des entreprises du patrimoine vivant et des savoir-faire. » D’ici à trois ans, l’entreprise envisage de recruter 40 salariés sur des divers postes, piquage, bureau d’étude, informatique et services supports. « La pyramide des âges est assez élevée, le renouvellement doit se faire et cela s’ajoute à une croissance », remarque-t-il.

L’entreprise surfe sur sa notoriété dans le domaine du luxe pour attirer des talents. Cependant, elle peine à retenir certains salariés. « Nous recrutons sur notre nom et notre savoir-faire mais parfois, des personnes préfèrent partir. Lun de nos challenges sera de les faire rester. Nous misons sur nos beaux produits, des horaires de travail sympathiques et de bonnes conditions de travail. Cette semaine, des personnels sont partis à Roland-Garros car nous sommes partenaires de cet événement.»

Néanmoins, de nombreux haut-viennois ignorent que les « Weston » sont fabriquées à Limoges. L’entreprise compte sur cette proximité pour attirer des profils locaux. « Nous proposons des postes à des demandeurs d’emploi et nous les formons en interne signale-t-il, s’ils ont le savoir-être, on leur apprendra le savoir-faire. Mais pour postuler, il faut qu’on soit connu localement.»

Des infrastructures à revoir

Pour se donner une chance de réussir, les initiateurs de la démarche doivent résoudre les difficultés inhérentes à l’enclavement de ce territoire. Avec des dessertes par voies ferrées et aériennes qui ne tiennent plus la route. Il faut 3h15, parfois plus, pour rallier la capitale à Limoges en train quand 2h50 suffisaient au Capitole… en 1971, vétusté des voies oblige. SNCF Réseau a entrepris des travaux de régénération et de nouvelles rames « Oxygène » devraient circuler en 2026. « Le ministre Clément Beaune s’est engagé sur un rétroplanning » remarque Guillaume Guérin. Des visites de travaux sont également prévues. « Le calendrier n’a pas pris de retard mais il ne faut pas que la deadline de 2026 soit dépassée » prévient-il.

Quant à la liaison aérienne, elle est stoppée depuis le 3 mars. Le contrat n’a pas été reconduit avec le prestataire Chalair qui demandait une rallonge de 2 millions au Syndicat mixte de l’aéroport de Limoges-Bellegarde gestionnaire de l’aéroport. Le déficit dépassait les 10 millions d’euros sur 4 ans. Le tour de table est en cours de révision, Limoges Métropole devrait reprendre la moitié de l’engagement de la Région qui abonde à 50 %. « Nous pourrons alors décider de la politique aérienne sur notre territoire » assure-t-il. En attendant une ligne régulière, une liaison entre Limoges et Paris devrait être rétablie « à très court terme » pour satisfaire les chefs d’entreprise.

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