Climat, santé, alimentation au coeur des attentes


"Construire les solidarités de demain", voilà l'ambition de Jean-Luc Gleyze, président du Département de la Gironde à travers à l'initiative de Solutions Solidaires.

Solutions solidaires 2022Emmanuelle Diaz | Aqui

Solutions solidaires 2022

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 10/02/2022 PAR Emmanuelle Diaz

Repérer les innovations et les expérimentations. Les croiser, les mettre en débat et voir finalement quels débouchés elles pourraient avoir dans notre société, tel était l’objectif de la 4ème édition des Journées Solutions Solidaires ces 7 et 8 février. L’initiative portée par le Département de la Gironde, a proposé pour la seconde fois, et comme base de travail, la présentation du Baromètre des solidarités réalisé par l’IFOP. Un indicateur des préoccupations et aspirations des français ; visiblement impactées par la crise Covid.

Grande « leçon » de ce baromètre réalisé mi janvier auprès d’un millier de français : « La crise sanitaire a accentué les anciennes fractures et servi de révélateur à de nouvelles fragilités », note Jean-Luc Gleyze qui, citant le sociologue François Dubet, précise : « Nous sommes passés de conflits qui opposaient des populations plutôt homogènes (ouvriers/bourgeois, gauche/droite) à des revendications plus individuelles car nous vivons dans un régime d’inégalités qui sont multiples ».

Réchauffement climatique, première source d’inquiétude

Première préoccupation relevée au près des français par le baromètre : le réchauffement climatique qui revient dans les réponses de 43% des sondés (contre 48 % en 2020). Suivent les écarts de revenus et de richesse, très cités aussi et plus encore que l’an passé (42 % contre 37 % en 2020) et enfin, la santé qui connaît cependant une baisse (29 % contre 44 % en 2020).

Quant aux préoccuations considérées comme les plus dangereuses au niveau individuelle, là encore, c’est le réchauffement climatique qui domine avec 37 % (contre 41 % en 2020). Par ailleurs, les questions sanitaires et de santé marquent aussi le pas même si elles restent élevées (33 % contre 45 % en 2020). Un résultat qui s’explique, pour Jérôme Fourquet, directeur du département opinion et stratégies d’entreprise de l‘institut de sondages IFOP, par l’installation dans la durée de la pandémie et la fin de la sidération qu’elle a occasionnée. Quant aux écarts de revenus et de richesses ? Ils arrivent encore en bonne place avec 33 % (contre 29 % en 2020).

Alimentation et santé, source d’inégalités selon les français
Concernant les changements aujourd’hui les plus susceptibles de créer des inégalités, il s’agit avant tout, pour les sondés, de l’accès de plus en plus difficile à une alimentation suffisante et de qualité (49%). Un chiffre qui s’explique, pour le chercheur, par l’inflation et l’augmentation des prix alimentaires, source d’inquiétude pour la population. Suivent les nouvelles exigences de santé (vaccination, complémentaire de santé…) avec 45 % et la généralisation de l’utilisation des outils numériques (32%), « source de tensions entre générations ».

Enfin, certains aspects de la vie apparaissent comme nécessitant plus de protection, avec en tête, la maladie avec 37 %, la délinquance et les incivilités (34 %) et le risque de pauvreté (29 %). Un chiffre en hausse ; la crise pandémique ayant fragilisé les publics les plus modestes.

Concernant les solutions les plus utiles pour aider les gens au quotidien, la garantie pour tous d’avoir accès à une alimentation de de qualité arrive encore une fois en tête avec 38 % (contre 35 % en 2020) suivi par les aides supplémentaires pour le maintien à domicile des personnes âgées (31 %).

La question du grand âge : un problème de plus en plus émergeant

Le baromètre le confirme, cette question du grand âge, d’actualité, ne se confine plus aux débats « de spécialistes », mais vient interroger la société entière. « On est face à des besoins de plus en plus forts en matière de santé et d’accompagnement des personnes âgées. Et parallèlement, face à la baisse du nombre de personnes qui se professionnalisent dans ces secteurs, que va-t-on faire ? On ne pourra pas compter uniquement sur les proches et la famille », s’interroge Giorgia Ceriani Sebregondi, directrice du Laboratoire des solidarités de la Fondation Cognacq-Jay.

Une analyse reprise par Chaynesse Khirouni, présidente du Conseil Départemental de la Meurthe-et-Moselle, invitée au débat qui appuie : « L’autonomie et son financement, l’accompagnement digne et la fin de vie seront sans doute un des sujets clé des prochaines années », poursuit-elle, regrettant que le gouvernement ait renoncé à la loi Grand Âge. « Car en morcelant cette réforme dans différents textes, on ne permet pas d’avoir une vision globale des enjeux et des défis auxquels nous sommes confrontés ».

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