Ceva santé animale poursuit son développement mondial


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Ceva santé animale poursuit son développement mondial

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 10/02/2017 PAR Solène MÉRIC

Outre de bons chiffres de croissance, dans toutes les zones où Ceva Santé animale est présente (qui couvrent au total 110 pays sur lesquels l’ETI réalise 90% de son chiffre d’affaires), l’année 2016 a été marquée par une stratégie de croissance externe particulièrement offensive. Un modèle développé par l’entreprise depuis sa création, qui lui permet au fil de ses acquisitions d’accéder à de nouveaux marchés, de nouveaux produits ou encore de nouveaux pays. Ca a notamment été le cas cette année en Inde, « un des pays où nous n’étions pas encore présent », avec le rachat du laboratoire Polchem.

La conquête de marchésOutre la conquête territoriale, c’est bien aussi l’accès à l’immense marché indien qui rend l’évènement marquant pour Marc Prikazky. Pays stratégique sur le marché de la volaille, dont CEVA Santé animale s’est fait la spécialité, l’Inde représente également un fort développement potentiel sur les ruminants, puisque « l’Inde produit à elle seule autant de lait de vache que l’Union européenne ainsi que du lait de bufflonne ». Par ailleurs le laboratoire acquis pour 15 M€ « se situe dans une zone très privilégiée et a 25 ans d’expérience sur la productions de volailles mais travaille aussi un peu avec les éleveurs de vaches », indique le Président. Ceva Santé Animale arrive donc en Inde par une belle porte d’autant que l’entreprises compte bien aussi s’affirmer davantage sur les ruminants au niveau mondial…
L’opération qui devrait le lui permettre c’est une autre acquisition d’importance qui s’est faite au Brésil en toute fin d’année. Pour 50 M€ Ceva s’installe sur un site industriel important qui fabrique le vaccin de la fièvre aphteuse, permettant à Marc Prikazky de porter l’ambition de devenir, le spécialiste mondial de la vache laitière. Un site qui permettra également au groupe de bénéficier d’un savoir-faire de pointe en terme de bio sécurité, l’usine brésilienne étant classée au niveau P3 en la matière sur une échelle allant jusqu’à 4.

100 emplois créer à LibourneEn France le groupe a également poursuivi son développement dans l’ouest, avec 2 acquisitions. D’abord celle de Biovac à Angers qui lui permet de faire son entrée sur le marché des autovaccins porcs et volailles. Une usine dont CEVA projette d’ores et déjà le doublement de sa capacité de production, à travers un investissement de 4 à 5 M€, « pour étendre la production au-delà dela France ». Autre acquisition, celle d’ID Project, permettant à l’ETI de renforcer sa filiale Ecat spécialisée dans l’automatisation des couvoirs. Objectif : en faire le leader mondial.
Quant aux projets 2017, outre l’intégration de ces acquisitions, Marc Prikazky, annonce une année de forts investissements dans les outils industriels du groupe : 90M € dont 36M€ sur les installation françaises avec en grand vainqueur le site de Libourne. « Nous allons investir 23 M€ à Libourne pour augmenter notre capacité de productions stériles et notre capacité de stockage ». Le bénéfice pour Libourne se compte aussi en terme d’emplois : sur les 150 nouveaux emplois 2016 du groupe, 100 ont été créés à Libourne.
La R&D du groupe va également continuer à bénéficier d’investissements, à hauteur de 8,5% du chiffre d’affaires, « tant vers les produits pharmaceutiques et traitements que vers la biologie et la recherche de vaccins », assure le président du groupe. Et parmi ces vaccins, le groupe se penche sur la question de la grippe aviaire.

Grippe aviaire vs réglementation« Bien sûr étant du sud ouest nous sommes particulièrement sensible à ce sujet, et aimerions être apporteur de solutions en la matière », affirme le patron du groupe. Mais les choses ne sont pas simples, et trois éléments notamment posent problème. Le premier est d’ordre législatif à conséquence économique : « si on vaccine, on ne peut plus exporter », regrette Marc Prikazky. Un élément de poids au regard notamment des éleveurs de volailles, qui sont des exportateurs importants, or, « aujourd’hui il n’y a pas de vaccins qui marchent sur les canards, d’ailleurs beaucoup moins sensible à la grippe que les poulets ». Cependant, si le groupe travaille sur « un vaccin porteur d’espoir pour solutionner cette crise, il n’en reste pas moins que le virus de la grippe mute d’une année sur l’autre. Il faudrait donc pouvoir non pas faire agréer un vaccin en lui-même, mais la technologie et la plate-forme qui permet de s’adapter rapidement à ces mutations… ce qui est légalement impossible en France. » Des échanges sont en cours pour tenter de faire évoluer ces réglementations, dans le sens de la réglementation américaine, qui elle autorise l’agrément sur une technologie, et non seulement sur un produit fini.

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