Centenaire de l’aéronautique à Mérignac : l’histoire sociale à l’honneur


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Centenaire de l'aéronautique à Mérignac : l'histoire sociale à l'honneur

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/05/2010 PAR Nicolas César

La salle était comble. « Ce qui témoigne de l’importance accordée au sujet », a relevé Michel Sainte-Marie, le député-maire de Mérignac dans son discours. « Des manifestations comme celles de ce soir nous permettent de réfléchir à l’avenir de l’aéronautique en tirant les leçons du passé », a souligné le premier magistrat de la ville. « Sans l’aviation, Mérignac serait restée une belle bourgade et ne serait pas devenue le Neuilly de Bordeaux », a rappelé l’élu. Mais, « cette histoire n’aurait pas été possible sans le savoir-faire des hommes et des femmes qui ont permis cette éclosion », a-t-il poursuivi. Pour nous remémorer les grands moments de cette fabuleuse épopée qu’a été l’aéronautique dans la région, Marie-José Augustin, historienne et avatrice, a présenté un exposé avec les grandes dates jusqu’à la seconde guerre mondiale : la première école de pilotage à Pau au début du XXème siècle, la semaine d’aviation à Bordeaux en 1910, premier grand concours…

De longues grèves, mais porteuses d’avancées sociales

Guy Joubert, ancienne grande figure de la CGT Dassault dans la région, aujourd’hui membre de l’Institut régional CGT d’histoire sociale d’Aquitaine a, quant à lui, démontré que l’implantation de l’industrie aéronautique dans la région ne s’est pas faite sans luttes sociales. Cela a commencé dès la première guerre mondiale, lorsque les salaires ont été bloqués dans les usines d’aéronautique. « Les ouvriers étaient menacés d’être envoyés au front s’ils faisaient grève ou portaient des revendications », a-t-il rappelé. Les grandes grèves de 1936 ont permis, plus tard, d’obtenir une hausse de salaires, des congés payés, des délégués du personnel, la première convention collective. Certains conflits ont été particulièrement durs, comme la grève de 15 jours à Dassault en 1955 pour obtenir le respect de la semaine de travail à 40 heures (ils travaillaient 60 heures…) et des hausses de salaires. Ou encore la grève de 22 jours à Dassault Mérignac en 1966. « A l’époque, on avait obtenu l’ajustement de nos salaires sur la grille parisienne et le maintien du bureau d’études à Bordeaux », se félicite Guy Joubert.

Plus récemment, la Sogerma a failli disparaître à Mérignac en 2006. « Ensemble, avec la population, les syndicats, nous avons évité le pire », a rappelé Michel Sainte-Marie. « Le rôle des syndicats est aujourd’hui crucial, car même dans l’aéronautique, on veut tout changer désormais, sans proposer de solutions alternatives », a conclu le maire.

Nicolas César

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